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Vivre sous 50 °C : Ces villes battent tous les records de chaleur… et se trouvent toutes dans ce minuscule coin du globe !

Vivre sous 50 °C : Ces villes battent tous les records de chaleur… et se trouvent toutes dans ce minuscule coin du globe !

  • lundi 19 mai 2025
  • 5

Chaque été, une
question brûlante revient :
quelle est la ville la plus chaude du monde ? Pas
« chaude » dans le sens branché du terme — pas Londres,
Dubaï ou Tokyo. Non, on parle ici de chaleur brute, accablante,
suffocante. Du genre à faire fondre l’asphalte, à bloquer les
transports et à rendre toute activité humaine presque impossible en
journée. Depuis vingt ans, la réponse à cette question varie à
peine : toutes les villes les plus chaudes du globe se trouvent
dans une petite région du Moyen-Orient, une sorte de
« triangle du feu » étouffant, concentré autour du
nord-est de la péninsule arabique et du sud de l’Irak et de l’Iran.
Une poignée de villes se passent le relais d’année en année pour
décrocher le triste titre de capitale mondiale de la
fournaise.

Cinq villes, une
canicule permanente

Dammam, en Arabie
saoudite, Al-Jahra et Hawally, au Koweït, Bassorah, en Irak, et
Ahvaz, en Iran, figurent parmi les villes les plus fréquemment
couronnées. Leurs records ? Des températures de 50, 52, parfois 53
°C mesurées à l’ombre— et même 38,8 °C la nuit à Bassorah en 2016,
un record mondial pour une température nocturne. Ces villes battent
régulièrement des sommets de chaleur que l’on croyait autrefois
réservés à des zones inhabitées comme la Vallée de la Mort, en
Californie.

Si ces noms ne vous
disent rien, c’est qu’elles ne sont pas nécessairement célèbres
pour le tourisme. Mais elles ont en commun des millions
d’habitants, une forte industrialisation (souvent liée au pétrole)…
et un été qui s’étire sur près de six mois, avec zéro répit.

Le secret
géographique de ce « hot spot » mondial

Pourquoi ce coin du
monde concentre-t-il toutes les villes les plus chaudes ? Ce n’est
pas une coïncidence géographique, mais un alignement quasi parfait
de plusieurs facteurs climatiques et environnementaux.

Ces villes sont
toutes situées autour du tropique du Cancer, à une latitude
d’environ 23° nord, où le Soleil est à la verticale au moment du
solstice d’été. Ce positionnement garantit un ensoleillement direct
maximal une bonne partie de l’année.

À cela s’ajoute un
climat désertique extrêmement sec, peu ou pas de végétation, une
humidité souvent élevée à cause de la proximité du golfe Persique,
et des altitudes très basses (souvent proches du niveau de la mer).
Résultat : un véritable piège thermique où la chaleur s’accumule
sans jamais vraiment se dissiper.


villes

Au cours des vingt dernières années, les villes les plus chaudes du
monde se trouvaient toutes dans la « fenêtre du four », un petit
rectangle couvrant une partie de l’Iran, de l’Irak et de la
péninsule arabique. Crédit : Meteostat
API/@AJLabs/Al Jazeera – CC BY NC SA

Une tendance qui
s’aggrave

Les données
climatiques des vingt dernières années montrent une tendance claire
: la fréquence et l’intensité des extrêmes augmentent. À elle
seule, Bassorah a connu plus de 129 jours au-dessus de 50 °C depuis
2004. Et la courbe générale des records de température continue de
grimper, même si elle a semblé légèrement se stabiliser ces deux
dernières années.

Ces conditions
climatiques extrêmes ne sont pas sans conséquences : sur la santé
publique, sur les infrastructures, sur la consommation énergétique
(climatisation en continu), et sur la viabilité même de certaines
régions en été.

Vivre sous 50 °C :
une survie organisée

Dans ces villes, les
habitants adaptent leurs horaires de vie : on évite de sortir entre
11 h et 17 h, les rues sont désertes, et l’activité reprend après
le coucher du soleil. Les bâtiments sont climatisés en permanence,
et certaines administrations adaptent même leurs horaires en été.
Malgré tout, les risques de coup de chaleur, de déshydratation et
de panne d’électricité planent constamment.

Et demain ?

Avec le réchauffement
climatique, cette « zone rouge » pourrait bien s’étendre
à d’autres régions dans les décennies à venir. Déjà, certaines
villes d’Inde ou du Pakistan flirtent régulièrement avec les 50 °C.
Le seuil de tolérance thermique pour les humains est en train
d’être testé.

Le Moyen-Orient est
aujourd’hui l’épicentre des chaleurs extrêmes, mais la question
n’est plus « si » d’autres villes les rejoindront, mais
quand.

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