SpaceX continue de repousser les limites de l’exploration spatiale avec son programme Starship, la fusée la plus grande et la plus puissante jamais construite. Le septième vol d’essai, effectué le 16 janvier 2025, a illustré les progrès réalisés, tout en mettant en lumière des défis techniques à surmonter. Retour sur cet événement marquant, qui mêle succès audacieux et leçons pour l’avenir.
Une mission ambitieuse pour Starship et Super Heavy
Le vol 7 de Starship avait pour objectif de tester des avancées technologiques majeures et de réaliser plusieurs premières. L’un des moments forts a été la tentative réussie de récupération du booster Super Heavy, équipé de 33 moteurs Raptor, grâce à la tour de lancement de Starbase. Ce procédé consiste à faire revenir le booster sur la rampe de lancement pour une réutilisation rapide, réduisant ainsi les coûts et le délai entre deux lancements. C’est la deuxième fois que SpaceX parvient à récupérer son propulseur de cette manière.
Cependant, tout ne s’est pas déroulé comme prévu. Alors qu’il opérait sa phase de montée après la séparation du booster, SpaceX a perdu le contact avec le second étage environ 8,5 minutes après le décollage. Cette perte de communication a empêché le vaisseau de compléter son parcours planifié, qui devait l’emmener pour un tour du monde avant d’atterrir en douceur dans l’océan Indien.
Le vaisseau spatial de 52 mètres de haut a finalement explosé au-dessus de l’océan Atlantique près des îles Turques-et-Caïques quelques secondes plus tard, créant un spectacle céleste spectaculaire.
Les innovations technologiques à l’épreuve
Le septième vol d’essai de Starship a introduit des améliorations significatives au niveau de l’étage supérieur. Parmi ces nouveautés figurent des modifications des volets aérodynamiques, déplacés pour réduire leur exposition au chauffage lors de la rentrée atmosphérique, ainsi que des améliorations du bouclier thermique.
En outre, le système de propulsion a été optimisé avec une augmentation de 25 % de la capacité de carburant, un gainage sous vide des conduites d’alimentation et une meilleure gestion des vannes et capteurs. Ces ajustements visent à accroître les performances du vaisseau et à permettre des missions plus longues.
Ce vol a également marqué une étape symbolique avec l’utilisation d’un moteur Raptor ayant déjà volé lors d’un précédent essai. Ce choix témoigne de l’engagement de SpaceX envers la réutilisation, un élément clé de sa vision à long terme pour rendre l’exploration spatiale plus accessible et durable.
Un programme tourné vers l’avenir malgré les défis
Malgré la perte de l’étage supérieur lors de ce vol, SpaceX reste résolument tourné vers l’avenir. L’entreprise prévoit de multiplier les essais de Starship en 2025, avec des objectifs de plus en plus ambitieux. La capacité de réutilisation complète du système, incluant à terme le déploiement de charges utiles complexes et l’envoi d’équipages humains, est un pilier central de cette stratégie.
Par ailleurs, ce vol devait tester pour la première fois le déploiement de satellites factices simulant les prochaines générations de Starlink, la constellation de satellites à large bande de SpaceX. Bien que cette partie de la mission n’ait pas été réalisée, l’exercice aurait représenté une étape clé pour valider la capacité de Starship à construire une infrastructure spatiale à grande échelle.
SpaceX voit grand pour Starship : coloniser Mars, soutenir des missions lunaires et révolutionner l’accès à l’espace. Chaque vol d’essai, même partiellement réussi, rapproche l’entreprise de cet horizon ambitieux.
