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Maroc : la société civile appelle à relancer les activités de la raffinerie de pétrole de la SAMIR

Maroc : la société civile appelle à relancer les activités de la raffinerie de pétrole de la SAMIR

  • vendredi 10 juin 2022
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(Agence Ecofin) - En 2016, l’entreprise chargée de gérer la seule raffinerie pétrolière dont dispose le Maroc (SAMIR) a été mise en liquidation en raison d'importantes difficultés financières. Depuis, les démarches pour trouver un repreneur sont au point mort.


Au Maroc, la société civile a exprimé son souhait de voir relancer les activités de la Société anonyme marocaine de l'industrie du raffinage (SAMIR), l’entreprise en charge de l’unique raffinerie du Royaume chérifien. La société, minée par des dettes colossales avait été mise en liquidation judiciaire en 2016.


L’appel au redémarrage des opérations de la SAMIR intervient dans un contexte où l’Etat maghrébin n’arrive pas à couvrir les besoins énergétiques nationaux. Une situation due essentiellement à la flambée actuelle des cours mondiaux du brut qui ont exacerbé les prix des combustibles, entre autres.


Au premier trimestre 2022, les importations de produits pétroliers représentaient 17% des importations totales du Maroc. Un taux susceptible de grimper, en raison des sanctions imposées à la Russie, en réponse à la guerre lancée contre l’Ukraine.


Pour El Houssine El Yamani, président du Front national pour la sauvegarde de la raffinerie marocaine de pétrole (FNSRMP), remettre la SAMIR en état de marche est une option qui permettrait aux autorités marocaines de faire baisser les coûts des produits pétroliers et assurer ainsi l’autonomie énergétique du pays.


« Le gouvernement doit faire preuve de courage et encourager l'industrie locale, au lieu de privilégier les importations. Il faut une volonté politique ferme pour répondre à la demande de la population de rouvrir la raffinerie », a-t-il déclaré.


Selon la ministre marocaine de la Transition énergétique et du Développement durable Laila Benali, réactiver l'infrastructure ne résoudrait pas la question de la hausse des prix des produits pétroliers. Un bémol partagé par l’économiste Rachid Aourraz, relayé par Al-Monitor : « la SAMIR est une vieille raffinerie qui nécessite une rénovation. Ce coût sera pris en charge par le consommateur, directement ou indirectement ». 


Abdel-Latif Boureima


Lire aussi :


08/12/2017 - Chronique de la plus grosse faillite de l’histoire économique du Maroc : la SAMIR


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