(Agence Ecofin) - Alors qu’il attend un redressement de sa trésorerie pour renouer avec les bénéfices, Kenya Airways est rattrapé par ses dettes antérieures qui menacent la continuité de ses activités en engendrant des conflits avec ses pilotes. La direction a décidé de prendre les devants.
Kenya Airways (KQ) prévoit d’apurer 6,5 milliards de shillings (53,5 millions USD) d’arriérés de salaires d’ici juin 2023, selon le directeur des ressources humaines de la compagnie, Tom Shivo.
Ce montant dont une proportion de 40% a déjà été payée, provient selon lui d’une accumulation d’encours de salaire d’avril 2020 jusqu’à 2021, lorsque la situation financière de la compagnie déjà plombée par les dettes s’est davantage dégradée avec la Covid-19.
La décision intervient dans un contexte où plus de 400 pilotes de la compagnie, regroupés au sein d’un syndicat dénommé KALPA, ont émis un préavis de grève pour entamer un débrayage de 14 jours dès ce mercredi 2 novembre. Ils reprochent notamment à la direction d’avoir cessé de verser des cotisations à une caisse de prévoyance depuis 2020.
Cette grève qui risquait de perturber les vols de milliers de voyageurs a néanmoins été annulée grâce une ordonnance de tribunal qui l’a interdite. Un soulagement pour Kenya Airways qui en est à sa neuvième perte semestrielle consécutive, après avoir dernièrement déclaré un résultat déficitaire de 15 milliards de shillings (123,5 millions $).
L’État, principal financeur et gage de la survie de la compagnie, a décidé le 19 octobre dernier de procéder à la scission de ses activités en plusieurs entités distinctes.
Henoc Dossa
