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Indispensables pour certain(e), les somnifères ne sont pourtant pas sans risques comme le rappelle cette étude !

Indispensables pour certain(e), les somnifères ne sont pourtant pas sans risques comme le rappelle cette étude !

  • dimanche 25 mai 2025
  • 4

Dans la mesure où l’insomnie et autres troubles du
sommeil concernent de nombreuses personnes aux quatre coins du
monde, l’usage des somnifères est très commun. Seulement voila, ces
substances ne sont pas sans risques, comme l’indique une récente
enquête du magazine 60 millions de consommateurs.

Un mauvais usage encore trop fréquent

Populairement qualifiés de somnifères, les hypnotiques sont une
classe de médicaments comparables aux sédatifs,
dont l’indication concerne les troubles du sommeil tels que
l’insomnie
, entre autres. Parmi les somnifères les plus
fréquents, nous retrouvons les benzodiazépines – par exemple le
diazépam et le lorazépam – ceux-ci renforçant l’action de l’acide
gamma-aminobutyrique (GABA). Il s’agit d’un neurotransmetteur
inhibiteur du cerveau réduisant l’activité cérébrale et favorisant
ainsi le sommeil.

Le 20 mai 2025, le magazine 60 millions de consommateurs a
interrogé Sylvie Royant-Parola, psychiatre spécialiste du sommeil
et fondatrice du Réseau Morphée. L’intéressée a expliqué que malgré
la controverse autour de ces médicaments, ceux-ci restent utiles.
En réalité, les polémiques résultent d’un mauvais usage
encore trop fréquent.

Les benzodiazépines sont les somnifères les plus décriés et pour
preuve, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM)
a récemment communiqué sur leur bon
usage
. Or, parmi les recommandations concernant ces produits,
il est possible de citer la durée maximale de traitement. En effet,
la prise de ces médicaments ne doit pas dépasser trois
semaines
, le but étant d’éviter la dépendance.
Malheureusement, nombreuses sont les personnes à ne pas respecter
cette durée.

somnifères

Crédits : Editor182 / Wikimedia Commons

Utiles seulement dans certaines situations

Il est important de rappeler qu’en général, la prise de
somnifères n’est pas le premier recours à considérer. En effet, les
personnes touchées doivent tout d’abord réfléchir aux
causes de leur trouble du sommeil
et modifier leur hygiène
de vie, par exemple au moyen d’une thérapie comportementale et
cognitive (TCC).

Les somnifères interviennent ensuite dans certaines situations,
notamment lorsque la TCC ne donne pas satisfaction et que la
personne souffre d’insomnie chronique, c’est à
dire plus de trois épisodes par semaine depuis plus de trois mois.
Ces médicaments peuvent aussi se montrer utiles suite à un stress
important (ou un choc) en lien avec la vie privée de la personne,
un événement à l’origine de l’apparition d’une insomnie
aiguë et soudaine
ou de l’aggravation d’une insomnie
chronique déjà présente.

Sylvie Royant-Parola insiste sur le fait qu’en aucun cas, les
somnifères doivent se substituer à une réflexion personnelle des
individus quant à leur relation avec le sommeil. De plus, ces
médicaments ne doivent pas empêcher ces mêmes personnes
d’identifier certaines maladies associées aux troubles du
sommeil
, notamment les jambes sans repos et l’apnée du
sommeil. En somme, les somnifères peuvent soigner l’insomnie mais
il est nécessaire de garder en tête qu’ils ne peuvent en guérir la
cause.

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