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Et si le Big Bang n’avait jamais eu lieu ? Une nouvelle théorie explosive réécrit l’histoire de l’univers

Et si le Big Bang n’avait jamais eu lieu ? Une nouvelle théorie explosive réécrit l’histoire de l’univers

  • jeudi 1er mai 2025
  • 5

Depuis un
siècle, l’idée que notre univers est né d’un seul et unique Big
Bang domine la cosmologie. Mais une nouvelle théorie radicale
propose de faire voler en éclats cette vision, en affirmant que
l’univers pourrait s’être formé par une série de « mini Big
Bangs » successifs. À la clé : une explication sans matière
noire, sans énergie noire, et peut-être plus conforme à ce que l’on
observe réellement.

Un modèle en rupture totale
avec le Big Bang

Et si l’histoire de
l’univers n’avait pas commencé
par un cri, mais par une multitude de chuchotements explosifs ?

Cette nouvelle
approche, proposée par le physicien Richard Lieu de l’Université
d’Alabama à Huntsville, remplace le Big Bang par une cascade
d’événements appelés singularités temporelles. Ces événements,
invisibles et furtifs, injecteraient de la matière et de l’énergie
dans l’univers à intervalles irréguliers, stimulant l’expansion
cosmique et la formation des galaxies.

Contrairement à
l’hypothèse dominante qui repose sur un événement originel unique,
ce modèle envisage donc un univers en perpétuelle évolution, nourri
régulièrement par ces impulsions d’énergie. Lieu décrit cela comme
des explosions cosmologiques miniatures qui apparaissent
brièvement, affectant tout l’espace, avant de disparaître sans
laisser de trace visible.

Adieu matière noire, adieu
énergie noire ?

Ce qui rend cette
théorie particulièrement provocante, c’est qu’elle n’a pas besoin
de faire appel à la matière noire ni à l’énergie noire — deux
composantes invisibles censées représenter 95 % de l’univers, mais
jamais détectées directement.

À la place, Lieu
suggère que ces singularités temporelles suffisent à expliquer les
deux mystères fondamentaux :

  • La formation des
    structures cosmiques (galaxies, amas de galaxies),
    traditionnellement attribuée à la matière noire.

  • Et l’accélération de
    l’expansion de l’univers, jusque-là expliquée par l’énergie
    noire.

Ces singularités
produiraient ce que l’on appelle une pression négative, un
phénomène capable d’étirer l’espace de manière homogène, tout en
respectant les lois fondamentales de la physique. Ce type de
pression avait déjà été évoqué par Einstein en 1917 avec sa fameuse
constante cosmologique.

Une théorie inspirée du
passé… mais réinventée

Si cette idée vous
semble familière, c’est peut-être parce qu’elle rappelle le modèle
d’état stationnaire de Fred Hoyle dans les années 1950, qui
proposait que la matière était créée en continu pour compenser
l’expansion. Mais à l’époque, ce modèle violait la conservation de
la masse et de l’énergie.

Lieu, lui, évite cet
écueil en imaginant des créations de matière et d’énergie par
« sauts », non continues, ce qui respecterait les lois de
conservation.

Autre différence clé
: dans cette nouvelle version, ces événements ne sont pas constants
dans le temps, mais apparaissent de manière ponctuelle et
imprévisible, à travers des singularités réparties dans le tissu
temporel de l’univers.

Pourquoi ne les a-t-on jamais
observées ?

Simplement parce que
ces singularités seraient extrêmement brèves et rares, à l’échelle
de l’univers. Leur apparition serait si rapide et diffuse qu’aucun
instrument actuel ne pourrait les détecter directement. Mais leur
effet global pourrait correspondre à ce que les astrophysiciens
observent aujourd’hui.

Lieu propose même que
les fameuses anomalies gravitationnelles que l’on attribue à la
matière noire pourraient en réalité être le vestige de ces
explosions passées.

Une théorie marginale… pour
le moment

Comme toute théorie
révolutionnaire, celle-ci reste hautement spéculative. Elle devra
encore passer l’épreuve des observations, mais certains tests
pourraient être faits à l’aide d’instruments terrestres, sans
attendre les données coûteuses de télescopes spatiaux.

Reste à voir si cette
hypothèse saura convaincre la communauté scientifique. Mais elle a
le mérite de poser de bonnes questions : et si ce que nous prenions
pour l’invisible n’était qu’un effet secondaire de phénomènes
encore plus profonds et insaisissables ?

Les détails de l’étude sont
publiés dans Classical and Quantum
Gravity.

En résumé

  • Le Big Bang ne serait
    pas unique, mais suivi d’autres « explosions » dans le
    temps.

  • Ces singularités
    pourraient expliquer la structure et l’expansion de l’univers sans
    matière ni énergie noire.

  • Elles restent pour
    l’instant inobservables, mais pourraient être testées dans un futur
    proche.

  • Ce modèle pourrait
    bien réécrire notre compréhension de l’univers.

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