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Des scientifiques ont exposé des cellules humaines à la 5G, et voici ce qui s’est passé

Des scientifiques ont exposé des cellules humaines à la 5G, et voici ce qui s’est passé

  • jeudi 29 mai 2025
  • 4

Depuis l’apparition des
antennes 5G, les débats font rage. Si cette technologie promet des
débits plus rapides et une connectivité améliorée, elle
s’accompagne aussi d’une vague de soupçons. Certains y voient une
source potentielle de maladies, d’autres sont allés jusqu’à établir
un lien entre la 5G et la pandémie de COVID-19. Mais jusqu’ici, peu
d’études avaient rigoureusement évalué ses effets biologiques sur
le corps humain.

Une équipe de
chercheurs de l’Université Constructor en Allemagne vient de
publier les résultats d’une
expérience de grande ampleur, conçue pour répondre à cette question
avec précision : les ondes 5G ont-elles un impact sur les cellules
humaines ? Leur conclusion est sans ambiguïté : aucune modification biologique n’a été
observée, même en cas de surexposition extrême
.

Une méthodologie
sans précédent

Cette étude se
distingue par la rigueur de son protocole. Les chercheurs ont
utilisé deux types de cellules humaines : des kératinocytes
(cellules de la couche externe de la peau) et des fibroblastes
(impliqués dans la formation du tissu conjonctif). Ces cellules ont
été exposées à des ondes électromagnétiques à haute fréquence (27
GHz et 40,5 GHz), bien au-delà des plages utilisées dans les
réseaux 5G actuels.

L’intensité des ondes
a également été poussée très au-dessus des niveaux autorisés par
les réglementations internationales. Certaines cellules ont reçu
une dose dix fois supérieure à la limite d’exposition recommandée.
Les chercheurs ont étudié deux durées d’exposition : deux heures,
puis quarante-huit heures, afin de détecter d’éventuels effets à
court et moyen terme.

Contrôles rigoureux
et analyses approfondies

L’une des critiques
les plus fréquentes adressées aux études précédentes sur les effets
des ondes électromagnétiques portait sur leur manque de rigueur
expérimentale. Ici, les scientifiques ont pris soin d’éliminer tout
biais.

L’expérience a été
menée en double aveugle : ni les manipulateurs ni les analystes ne
savaient quelles cellules avaient été exposées. Deux groupes de
contrôle ont été inclus : l’un exposé à des rayons ultraviolets
(connus pour provoquer des dommages cellulaires), l’autre soumis à
une fausse exposition (procédure identique, mais sans activation
des ondes).

Pour évaluer les
effets, les chercheurs ont utilisé des outils de pointe :
séquençage complet de l’ARN pour mesurer l’expression génétique, et
analyses de la méthylation de l’ADN, un marqueur important de
régulation des gènes. Ils ont également procédé à des permutations
aléatoires des étiquettes d’exposition, répétées des centaines de
fois, pour détecter tout signal biologique non évident.

Résultats : aucun
effet mesurable

Les résultats sont
clairs : aucune modification significative n’a été détectée dans
l’expression des gènes ni dans les profils de méthylation des
cellules exposées aux ondes, même dans les conditions les plus
extrêmes. À l’inverse, les cellules irradiées aux UV ont bien
montré les altérations attendues, ce qui confirme la fiabilité des
instruments de mesure.

Selon les auteurs,
ces données ne laissent aucune place au doute : les ondes 5G, même
à des intensités irréalistes, n’altèrent pas l’activité génétique des cellules
humaines
. Aucun stress cellulaire, aucune mutation, aucune
trace d’un effet délétère n’a été relevé.


5G

Crédit :
iStock


Crédits : Lari Bat/istock

Une réponse
scientifique aux craintes infondées

Depuis plusieurs
années, les craintes autour de la 5G se sont propagées sur les
réseaux sociaux, souvent en s’appuyant sur une confusion entre
rayonnement ionisant (rayons X, UV, etc.) et non ionisant (ondes
radio). Or, seule la première catégorie est capable de casser les
liaisons chimiques dans l’ADN et de provoquer des cancers. Les
ondes utilisées pour la 5G sont non ionisantes et n’ont pas
l’énergie suffisante pour endommager les cellules de cette
manière.

Jusqu’à récemment, il
manquait toutefois des études spécifiques sur les bandes de
fréquence les plus élevées envisagées pour la 5G, dites « ondes
millimétriques ». Cette nouvelle publication vient combler cette
lacune.

Vers la fin d’un
faux débat ?

En conclusion, cette
étude apporte des preuves solides contre les idées reçues et les
rumeurs complotistes. Les chercheurs espèrent qu’elle permettra de
clore le débat sur les effets biologiques de la 5G, du moins dans
le cadre des expositions réalistes.

Ils reconnaissent
cependant que le sujet reste sensible dans l’opinion publique,
souvent alimenté par des études isolées, mal conduites ou sorties
de leur contexte. En apportant des données transparentes,
reproductibles et cohérentes, ce travail marque une étape
importante dans la démystification de cette technologie.


Résumé à retenir : les ondes 5G,
même en surexposition, ne provoquent aucun changement mesurable
dans les cellules humaines. Un résultat clair, basé sur une
méthodologie solide, qui confirme ce que de nombreux scientifiques
affirment depuis des années : la 5G n’est pas un danger pour la santé
humaine
.

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