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Certaines mers sont plus salées que d’autres… mais savez-vous vraiment pourquoi ?

Certaines mers sont plus salées que d’autres… mais savez-vous vraiment pourquoi ?

  • jeudi 15 mai 2025
  • 2

L’océan est une
vaste étendue d’eau salée, mais saviez-vous que tous les océans et
mers de la planète ne présentent pas le même niveau de salinité ?
Certaines zones sont bien plus concentrées en sel que d’autres, et
ces variations ne sont pas dues au hasard. Elles résultent d’un
subtil équilibre entre l’évaporation, les apports d’eau douce, la
température, la géographie locale et les échanges
marins.

D’où vient le sel dans
l’eau de mer ?

Contrairement à ce que
l’on pourrait croire, le sel ne provient pas des fonds marins, mais
des continents. Depuis des millions d’années, les rivières érodent
les roches, entraînant avec elles des minéraux, dont du sodium et du chlorure. En atteignant les mers
et les océans, ces éléments s’accumulent. L’eau s’évapore, mais les
sels restent, ce qui concentre progressivement la salinité.

En moyenne, l’eau de
mer contient 35 grammes de sel par litre, soit 35 parties pour
mille (ppt). Pourtant, cette valeur n’est qu’une moyenne mondiale.
Elle varie fortement d’une région à l’autre.

Des mers bien plus
salées que d’autres

Tous les océans de la
planète contiennent du sel, mais leur salinité varie fortement
selon les régions. Certaines zones atteignent des niveaux bien plus
élevés que la moyenne mondiale de 35 ppt (parties pour mille),
tandis que d’autres sont nettement en dessous.

Parmi les plus salées,
on retrouve la mer Méditerranée, où la concentration peut grimper
jusqu’à 38 ppt. L’Atlantique tropical, notamment entre 15° et 30°
de latitude nord et sud, présente aussi des niveaux élevés,
dépassant parfois 37 ppt. Ces zones se situent souvent dans des
régions chaudes et sèches, à proximité des grands déserts comme le
Sahara ou le désert australien.

À l’inverse, certaines
mers affichent une salinité étonnamment faible. C’est le cas de la
mer Baltique, qui descend parfois sous les 8 ppt, ou de certaines
zones proches de l’Arctique et de l’Antarctique, qui tournent
autour de 30 à 34 ppt. Ces régions sont souvent situées dans des
climats humides ou polaires, et reçoivent d’importants apports en
eau douce.


mers océans sel

Les océans du monde sont les plus salés aux latitudes correspondant
aux grands déserts du monde. Crédit : Science Learning Hub – Pokapū
Akoranga Pūtaiao, Université de Waikato Te Whare Wānanga o Waikato,
www.sciencelearn.org.nz

D’où viennent ces différences
de salinité ?

Deux grands
mécanismes régulent la salinité des océans : l’évaporation, qui concentre le
sel, et l’ajout d’eau
douce
, qui le dilue.

  • L’évaporation survient dans les
    zones chaudes et ensoleillées, où l’eau s’évapore plus rapidement
    que les précipitations ne la remplacent. Ce processus laisse
    derrière lui les sels dissous, ce qui rend l’eau plus salée. C’est
    ce qui explique les fortes salinités observées en Méditerranée ou
    dans les zones subtropicales de l’Atlantique.

  • L’apport d’eau douce, en revanche,
    réduit la salinité. Cela peut venir des précipitations, du
    ruissellement fluvial ou de la fonte des glaces. Par exemple, la
    mer Baltique reçoit l’eau de centaines de rivières et est peu
    connectée à l’océan Atlantique : son sel reste donc dilué. Aux
    pôles, la fonte des glaces et la formation de la banquise (qui
    rejette le sel dans l’eau sous-jacente) modifient aussi l’équilibre
    salin.

Ainsi, chaque zone
marine est le reflet d’un équilibre entre évaporation et dilution.
Ces différences influencent profondément la circulation océanique,
la densité de l’eau, et même certains écosystèmes.

La salinité, un
moteur pour les courants marins

La salinité ne
modifie pas seulement le goût de l’eau : elle a un impact
fondamental sur la dynamique océanique. L’eau salée est plus dense
que l’eau douce. Lorsqu’elle est froide, sa densité augmente encore
davantage, ce qui la fait plonger vers les profondeurs.

Ce phénomène donne
naissance à des courants océaniques profonds, essentiels à la
circulation de la chaleur et des nutriments à l’échelle planétaire.
Ces courants lents, mais puissants, influencent à long terme le
climat mondial.

Un autre phénomène
intéressant est la halocline, une couche de
transition entre deux masses d’eau de salinités différentes. Elle
constitue une barrière physique et acoustique, car elle perturbe la
propagation des ondes sonores. Les sous-marins militaires
exploitent ces couches pour se cacher des sonars, en jouant à
cache-cache dans ces zones de contraste.

 

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