Chaque année,
un Français jette en moyenne 7 kilos de nourriture encore emballée.
À l’échelle nationale, cela représente des milliers de tonnes de
gaspillage évitable. En cause ? Une méconnaissance des dates
affichées sur les emballages alimentaires de nos aliments. Car non,
toutes les dates de péremption ne se valent pas, et certains
produits restent parfaitement consommables bien après leur
échéance. À condition de savoir les reconnaître.
Deux types de dates,
deux significations
Sur les emballages, on
distingue deux catégories de dates : la date limite de consommation
(DLC) et la date de durabilité minimale (DDM).
La DLC est
reconnaissable par la mention « À consommer jusqu’au… »
Elle concerne des aliments très périssables, comme la viande, le poisson ou les
produits laitiers frais. Passée cette date, leur consommation peut
présenter un risque réel pour la santé : développement de bactéries
pathogènes, intoxications alimentaires… Il est donc impératif de
respecter cette date à la lettre.La DDM, quant à elle,
est formulée sous la forme « À consommer de préférence avant
le… ». Elle n’indique pas une date de sécurité sanitaire, mais
seulement une perte possible de qualité gustative ou
nutritionnelle. Les aliments concernés (riz, pâtes, conserves,
café, farine, sel, etc.) peuvent être consommés sans danger bien
après cette date, à condition que l’emballage soit intact et que le
produit ait été conservé correctement.
Ce que vous pouvez
consommer sans risque
Les aliments secs et
les produits stérilisés ou à faible teneur en eau sont les
champions de la longue durée. Même plusieurs mois après la DDM, ils
restent sûrs à la consommation :
Riz, pâtes,
lentilles, semouleFarine, sucre, sel,
caféBoîtes de conserves
non bombées ou rouilléesChocolat (même si le
goût peut légèrement changer)
Le
test visuel et
olfactif reste votre allié : si l’emballage est gonflé,
s’il y a de la rouille ou une odeur suspecte, mieux vaut ne pas
prendre de risque.

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Le cas particulier
des yaourts
Souvent jetés à tort
après leur DLC, les yaourts font exception. Grâce à leur acidité et
à la présence de ferments lactiques, ils offrent un milieu
défavorable au développement de bactéries dangereuses. Une étude de 60 millions de consommateurs a montré
qu’ils restent sûrs au moins trois semaines après leur date limite,
tant que les conditions de conservation sont respectées. Si le
produit n’a pas été ouvert, qu’il ne présente pas de moisissures ou
d’odeur suspecte, il peut encore être consommé sans souci.
Ce que vous devez
absolument éviter
À l’inverse, certains
aliments doivent impérativement être jetés après la DLC :
Viande et poisson
fraisProduits de
charcuterie non sous videFromages frais, lait
cru, plats cuisinés réfrigérésŒufs (surtout s’ils
sont consommés crus ou à peine cuits)
Même s’ils peuvent
sembler encore bons à l’œil et à l’odorat, ces produits peuvent
contenir des bactéries invisibles et dangereuses.
Conclusion : Bien lire les
étiquettes, comprendre la différence entre DLC et DDM, faire
confiance à ses sens et éviter de jeter inutilement : voici les
clés pour réduire le gaspillage alimentaire… sans mettre sa santé
en péril.