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Viandards ou végétariens : voici ceux qui consomment le plus d’aliments ultra-transformés !

Viandards ou végétariens : voici ceux qui consomment le plus d’aliments ultra-transformés !

  • lundi 28 avril 2025
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Éviter la viande pour manger plus sain ? C’est l’idée de nombreux adeptes des régimes végétariens ou végétaliens. Pourtant, une récente étude britannique vient troubler cette image en soulignant une réalité inattendue : les végétariens consomment plus d’aliments ultra-transformés que les omnivores. Une révélation qui force à nuancer les idées reçues sur les régimes « bons pour la santé », et à s’interroger sur les coulisses de notre assiette moderne.


Une étude qui bouscule les certitudes

Publiée dans la revue eClinicalMedicine, cette étude s’est penchée sur les habitudes alimentaires de près de 200 000 participants du projet UK Biobank. L’objectif : mesurer la proportion d’aliments ultra-transformés (ou UPF pour ultra-processed foods) dans différents régimes.

Les résultats sont sans appel : les végétariens consomment environ 1,3 point de pourcentage de plus d’UPF que les amateurs réguliers de viande rouge. Pour les végétaliens, la différence est un peu plus faible (1,2 point), mais tout de même présente. En revanche, les régimes dits « flexitariens » – incluant une consommation modérée de viande ou de poisson – semblent mieux équilibrés, avec une part plus faible d’aliments ultra-transformés.

À travers ces chiffres, un message se dessine : adopter un régime végétal ne garantit pas automatiquement une alimentation plus saine.


L’autre visage du végétarisme moderne : plats préparés et fausses viandes

Pourquoi une telle différence ? La réponse se trouve dans les rayons des supermarchés. Avec la montée en puissance des régimes à base de plantes, l’industrie agroalimentaire a développé une gamme toujours plus large d’alternatives végétales aux produits animaux. Burgers sans viande, nuggets au soja, saucisses végétaliennes, plats préparés 100 % végétaux : ces produits séduisent par leur commodité et leurs promesses éthiques. Mais ils sont souvent ultra-transformés.

Selon la classification NOVA, les aliments ultra-transformés sont des produits industriels conçus à partir d’ingrédients modifiés ou synthétisés (huiles raffinées, amidon modifié, arômes artificiels, conservateurs, etc.). Leur but ? Offrir un goût intense, une texture agréable, une longue conservation… mais au détriment de la qualité nutritionnelle.

Ainsi, un régime végétarien mal construit peut vite virer au festival de produits transformés, riches en sel, en sucres ajoutés, en graisses saturées et en additifs divers. Une tendance particulièrement marquée dans les pays industrialisés, où la facilité et la rapidité priment souvent sur la cuisine maison.


aliments ultra-transformés

Crédit : iStock

Crédits : monticelllo/istock

Ultra-transformés : le vrai ennemi, toutes catégories confondues

Il serait toutefois injuste de pointer uniquement les végétariens du doigt. Car les aliments ultra-transformés se retrouvent aussi en masse dans les régimes carnés : charcuterie, plats surgelés, snacks salés, boissons sucrées… Et plusieurs études ont démontré que c’est moins la viande en soi que son niveau de transformation qui est lié aux risques pour la santé.

De façon générale, une consommation excessive d’UPF est associée à une hausse du risque de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2, de certains cancers et d’obésité. Et ce, qu’ils soient végétaux ou non.

Ce que cette étude met en lumière, c’est l’urgence de repenser notre rapport aux aliments. Manger végétarien ou végétalien peut être bénéfique pour la santé et la planète, à condition de privilégier les produits frais, peu transformés et riches en nutriments. Inversement, un régime omnivore à base d’aliments bruts et bien choisis peut aussi être sain.


Végétarien ou viandard, même combat contre l’ultra-transformation

Au final, le débat ne devrait peut-être pas opposer végétariens et amateurs de viande, mais ceux qui cuisinent et ceux qui ouvrent des emballages. Adopter un régime végétal, oui, mais pas au prix de remplacer un steak par un burger industriel. Car la clé d’une alimentation saine, quel que soit le régime, réside d’abord dans la qualité des aliments, leur degré de transformation… et le temps qu’on est prêt à consacrer à sa cuisine.

Le contenu de cet article ne se substitue pas à un avis médical, un diagnostic ou un traitement professionnel. Pour toute question concernant votre état de santé, consultez toujours un professionnel de santé qualifié. 

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