A partir de données provenant de la cohorte INCA 3, des chercheurs ont à nouveau évoqué le danger que pourraient incarner les aliments ultra-transformés pour la santé. Malheureusement, ce type d’aliments omniprésent dans le commerce représente en moyenne un tiers de la consommation énergétique quotidienne des citoyens français.
Un type d’aliments à éviter ?
Les barres chocolatées, soupes instantanées, sauces type ketchup, crèmes glacées etc. intègrent la très longue liste des aliments ultra-transformés. Par définition, ces aliments contiennent cinq ingrédients ou plus, ainsi que différentes substances telles que les édulcorants, les émulsifiants, les colorants et autres texturants. Représentant en moyenne un tiers de la consommation énergétique quotidienne des français, les aliments ultra-transformés présenteraient des risques pour la santé.
Dans une publication du 9 janvier 2025, le magazine Quoi dans mon assiette a évoqué une étude datant de 2021 reprenant des données issues de la cohorte INCA 3, publiée en 2017. Selon les chercheurs de l’Anses, les personnes privilégiant les aliments peu transformés consomment davantage de protéines animales et sont plus susceptibles de varier leurs sources de protéines végétales. Ainsi, ces dernières présentent un risque réduit de troubles cardiométaboliques.
Pour rappel, la cohorte INCA 3 a été réalisée entre 2014 et 2015 sur un échantillon représentatif de 2 121 adultes âgés de 18 à 79 ans. Les participants ont renseigné leurs consommations alimentaires lors de trois rappels de 24 heures. Les données ont ensuite fait l’objet d’un tri selon la classification NOVA, cette dernière distinguant les aliments selon leur degré de transformation.

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Crédits : demaerre / iStockAttention aux additifs et procédés de transformation
Le magazine 60 millions de consommateurs a détaillé la même étude dans une publication du 15 avril 2025. Les chercheurs de l’Anses affirment qu’une consommation excessive d’aliments ultra-transformés favoriserait la survenue de maladies chroniques comme l’obésité, le diabète de type 2, les maladies cardio-neurovasculaires ou encore, le cancer colorectal chez les hommes et le cancer du sein chez les femmes. Néanmoins, il est essentiel de mentionner le fait que les chercheurs ont évoqué « un poids des preuves faible » en ce qui concerne ce lien.
Cependant, l’expertise des auteurs portant sur les potentiels effets sanitaires de ces aliments ne concerne pas seulement les additifs. En effet, les procédés de transformation – cuisson, fermentation, fractionnement etc. – sont également pointés du doigt. Ces procédés pourraient entrainer la formation de nouvelles substances potentiellement nocives pour l’organisme.
Les auteurs ont aussi souligné l’existence d’un autre phénomène, à savoir le côté pratique et l’aspect appétissant des produits. Ceci génère chez les consommateurs une propension à une ingestion plus rapide et plus conséquente en termes de quantité. Enfin, les auteurs de l’étude conseillent de se limiter à un ou deux aliments ultra-transformés par jour, par précaution.