Un nouvel espoir émerge dans la lutte contre le cancer avec la possibilité d’un test révolutionnaire basé sur l’intelligence artificielle qui pourrait détecter rapidement et avec précision trois des cancers les plus mortels à partir d’une simple goutte de sang séché.
Un nouveau test prometteur
Les cancers du pancréas, de l’estomac et colorectal font partie des plus mortels au monde et sont souvent diagnostiqués à un stade avancé, ce qui réduit considérablement les chances de survie des patients. Par ailleurs, les médecins se reposent généralement sur des techniques d’imagerie ou des procédures chirurgicales invasives pour les détecter, ce qui peut être coûteux, désagréable pour les patients et parfois peu efficace pour le dépistage précoce.
Pour ces raisons, il est essentiel de développer des méthodes de dépistage précoce moins invasives. C’est là que le nouveau test révolutionnaire entre en jeu. Ce dernier repose sur l’analyse des métabolites, des sous-produits du métabolisme présents dans le sérum sanguin. Ces métabolites agissent comme des biomarqueurs potentiels qui signalent la présence éventuelle de cancer dans le corps.
Grâce à l’utilisation de l’apprentissage automatique, une forme d’intelligence artificielle, le test peut rapidement et avec précision distinguer les patients atteints de cancer du pancréas, de l’estomac ou colorectal de ceux qui ne le sont pas.
Une goutte suffit
Une caractéristique essentielle de ce nouveau test est qu’il nécessite théoriquement moins de 0,05 millilitre de sang, collecté sous forme séchée, pour diagnostiquer ces maladies. Cela représente un avantage majeur par rapport aux échantillons de sang liquide, tant en termes de coût que de logistique. Des études préliminaires ont montré que ce test peut différencier avec précision les donneurs de sang atteints d’un cancer de ceux qui ne le sont pas.
Ces résultats prometteurs ouvrent ainsi la voie à une nouvelle ère de dépistage précoce du cancer, offrant ainsi de meilleures chances de traitement et de survie. Avec cette méthode, l’accès aux tests de dépistage du cancer pourrait également être démocratisé dans les régions reculées où les ressources médicales sont limitées.
Cependant, malgré ces avancées encourageantes, il est important de souligner que ce test ne sera probablement pas disponible pour une utilisation généralisée avant plusieurs années. Des essais cliniques approfondis et une validation réglementaire seront en effet nécessaires pour garantir l’efficacité et la fiabilité de cet outil révolutionnaire.
Les détails de l’étude sont publiés dans la revue Nature Sustainability.
