1er octobre 2010 : après près d’un an d’enquêtes et de gros moyens mis en œuvre, l’ONU rendait public le rapport Mapping portant sur les plus graves violations des droits humains en République Démocratique du Congo, notamment sur la période 1993 à 2003 où le pays a traversé 2 guerres meurtrières.
Une action initiée après la découverte en 2005 de charniers dans la localité de Rutshuru (Nord-Kivu), et qui a rencontré de nombreuses oppositions, dont celle du Rwanda, fortement mis en cause. Au total, 617 crimes contre l’humanité et crimes de guerre (dont des viols) sont alors établis.
Nous sommes 10 ans plus tard, et justice n’a toujours pas été rendue. L’impunité dont jouissent les auteurs est criante, ce qui indigne de nombreuses personnalités, dont le Dr Denis Mukwege.
Le prix Nobel de la paix 2018 déplore que la population congolaise soit obligée de vivre dans la peur et la servitude, parce que ses bourreaux sont non seulement en liberté, mais qu’ils occupent d’importants postes de responsabilité dans l’administration et l’armée.
« La Commission Vérité et Réconciliation, ce n’est pas suffisant. […] Il faut absolument des procès pour pouvoir marquer les générations futures, et faire en sorte que ce qui s’est passé ne se reproduise plus jamais », insiste-t-il.
Justice sera-t-elle rendue ?