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SpaceX poursuit le développement du Starship avec un Vol 9 mouvementé… mais prometteur !

SpaceX poursuit le développement du Starship avec un Vol 9 mouvementé… mais prometteur !

  • mercredi 28 mai 2025
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Le 27 mai 2025, SpaceX a franchi une nouvelle étape dans le
développement de son ambitieux vaisseau Starship, avec le neuvième
vol d’essai du véhicule complet depuis sa base de lancement de
Starbase, au Texas. Si la mission s’est soldée par une perte de
contrôle du vaisseau et une rentrée atmosphérique non maîtrisée,
les progrès réalisés lors de ce Vol 9 marquent néanmoins un
tournant décisif pour le programme. Car derrière les apparences
d’un nouvel échec se dessinent les contours d’un système de
lancement réutilisable aux capacités inégalées, pensé pour la Lune,
Mars… et bien plus encore.

Une ascension nominale… jusqu’à
l’espace

Le décollage du Starship,
composé de son étage principal Super Heavy et du vaisseau
orbital, a eu lieu à 19h36 heure de l’Est après un léger
contretemps technique. Ce retard, dû à un raccord rapide défectueux
sur l’équipement au sol, a nécessité une brève pause dans le compte
à rebours, preuve du niveau de contrôle et de sécurité désormais
atteint.

Les 33 moteurs Raptor du
booster ont propulsé sans accroc le Starship en dehors de
l’atmosphère terrestre, atteignant la phase suborbitale prévue. Ce
moment, crucial, marque un succès important par rapport aux
précédents vols de janvier et mars, où des défaillances avaient été
détectées durant l’ascension.

Une rentrée atmosphérique
compromise

Cependant, peu après
l’extinction des moteurs de l’étage supérieur, des signes
inhabituels sont apparus. Des vidéos ont révélé un roulis lent et
des évacuations de propergol – les ergols utilisés par les moteurs
– suggérant une anomalie. Environ 30 minutes après le lancement,
SpaceX a confirmé une fuite de carburant, à l’origine d’une perte
de contrôle d’attitude du véhicule.

Sans contrôle de son
orientation, le vaisseau n’a pas pu effectuer une rentrée
atmosphérique contrôlée comme prévu. SpaceX a alors choisi de
“passiver” le véhicule – c’est-à-dire de purger le carburant
restant – pour garantir une rentrée sécurisée au-dessus de l’océan
Indien.

Une porte qui ne s’ouvre pas…
et d’autres tests annulés

Ce vol visait également à
valider plusieurs autres innovations, dont l’ouverture de la soute
du Starship pour y larguer huit satellites Starlink simulés. Cette
étape aurait permis de tester la capacité du vaisseau à déployer
des charges utiles. Mais la porte ne s’est pas entièrement ouverte,
empêchant l’opération. On ignore encore si cette défaillance est
liée à la fuite ayant compromis le vol.

Autres objectifs manqués : le
rallumage d’un moteur Raptor en orbite, et le test de nouveaux
matériaux thermiques, destinés à protéger le vaisseau lors de sa
rentrée dans l’atmosphère. Ces essais cruciaux seront probablement
reprogrammés sur les prochains vols.


starship spacex

Crédits : Spacex

Le booster Super Heavy, quant
à lui, a rempli sa part du contrat

Ce vol marquait également une
première : l’utilisation d’un booster déjà utilisé, en l’occurrence
le Booster 14, qui avait servi au Vol 7. Bien que SpaceX n’ait pas
prévu de le récupérer cette fois, le test visait à affiner le
profil de vol et à optimiser la consommation de carburant. Le Super
Heavy a parfaitement rempli cette mission… jusqu’au moment de sa
tentative de retour contrôlé, qui s’est soldée par sa destruction
au moment de l’allumage final.

Trois vols, trois fins
prématurées… mais un programme qui avance

Avec ce troisième vol d’essai
consécutif à ne pas réussir sa rentrée, certains pourraient voir
une série d’échecs. Mais pour SpaceX, il s’agit de vols
expérimentaux, destinés précisément à détecter et corriger ces
problèmes. Chaque essai apporte son lot de données cruciales, et
les améliorations sont visibles d’un vol à l’autre.

D’ailleurs, Elon Musk a
annoncé que la cadence des vols allait s’accélérer, avec un
lancement prévu toutes les 3 à 4 semaines. L’objectif ? Accumuler
rapidement les retours d’expérience pour fiabiliser le système,
notamment en vue de la mission Artemis 3, dont Starship est censé
assurer l’alunissage de la NASA d’ici 2027.

Une ambition intacte

Malgré les imprévus, le
message de SpaceX reste clair : la transparence, la rapidité de
développement, et la prise de risque maîtrisée font partie
intégrante de leur philosophie. Jared Isaacman, astronaute et
entrepreneur, l’a souligné sur les réseaux sociaux : « Ce sont ces
hauts et ces bas qui bâtiront l’avenir de l’exploration spatiale
».

Le Starship, avec sa taille
gigantesque, ses capacités de transport inédites, et sa vision
interplanétaire, n’est pas un simple lanceur. Il est l’outil d’un
changement de paradigme : rendre l’espace accessible, abordable, et
habité à grande échelle. Et même si le chemin est semé d’embûches,
l’histoire montre que les grandes révolutions technologiques n’ont
jamais été linéaires.

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