(Agence Ecofin) - En plus du déséquilibre dans les rapports commerciaux provenant de leur état d’enclavement, les pays sans façade maritime se heurtent souvent à la dureté des politiques intérieures des pays avec littoral. Cela les contraint en général à diversifier leurs sources d’approvisionnement.
Le Kenya et le Soudan du Sud ont révisé leur ancien accord sur le transit du fret pour faciliter l'enlèvement des marchandises pour les chargeurs soudanais. Le nouvel accord permettra de dédouaner au port de Mombasa les marchandises en provenance ou à destination du Soudan du Sud, un état enclavé qui a fait du port kenyan l'un des principaux maillons de sa chaîne d'approvisionnement.
L'accord intervient alors que les chargeurs sud-soudanais ont manifesté leur mécontentement face à leur exclusion de la nouvelle réforme portuaire concernant le transfert des opérations de dédouanement des plateformes logistiques de Nairobi et Naivasha vers le port de Mombasa. Ils ont notamment menacé de quitter le port kenyan et de faire désormais transiter leurs cargaisons par le port de Djibouti.
Ordonnée en septembre dernier par le nouveau président kenyan, cette réforme vise à réduire les surcoûts des expéditions pour les chargeurs qui ont été contraints par le gouvernement d’acheminer leurs marchandises par chemin de fer.
Selon les chiffres officiels, le Soudan du Sud est actuellement le 2ème plus important client du port de Mombasa pour le trafic transit, derrière l'Ouganda. Les cargaisons sud-soudanaises qui y transitent atteignent environ 1,1 million de tonnes par an.
Henoc Dossa