(Agence Ecofin) - Après plusieurs mois de blocage, Twitter et le gouvernement nigérian avaient fini par trouver un terrain d’entente pour relancer les activités du réseau social dans le pays. Les autorités nigérianes reprochent notamment à Twitter d’avoir soutenu les manifestations End SARS contre la violence policière.
Au Nigeria, les internautes craignent que la vente de Twitter à Elon Musk ne ravive les tensions entre le réseau social et le gouvernement fédéral. Le millionnaire d’origine sud-africaine a obtenu, le 25 avril, l’accord du conseil d’administration de Twitter pour acquérir le réseau social pour 44 milliards de dollars.
L’annonce a plongé dans le doute les 3 millions d'utilisateurs nigérians de la plateforme. En effet, après avoir été suspendu en juin 2021, le réseau n’est redevenu actif qu’en janvier 2022 au Nigeria.
L’un des griefs du Nigeria envers Twitter est d’avoir servi de moyen de ralliement pour les mouvements sociaux dans le pays, notamment dans la lutte contre la violence policière de la campagne End SARS. Sachant qu’Elon Musk est très attaché à une liberté d’expression peu régulée, les relations entre le nouveau propriétaire de Twitter et le gouvernement nigérian pourraient devenir compliquées dans les prochains mois.
Il faudra déjà voir si Elon Musk accepte d’ouvrir une représentation physique au Nigeria. C’était l’un des points clé de l’accord entre le réseau social et le gouvernement pour lever sa suspension en janvier 2022. Or, depuis l’accord de vente du réseau social, toute décision opérationnelle a été suspendue.
Servan Ahougnon