(Agence Ecofin) - Il y a une dizaine de jours, Seplat Energy annonçait avoir acquis les actifs en eaux peu profondes d’ExxonMobil au Nigeria pour 1,6 milliard de dollars. Une opération qui devait être ensuite soumise à l’approbation des autorités du pays.
Au Nigeria, la cession d’actifs pétroliers, opérée il y a quelques jours entre la société nigériane Seplat Energy et le géant américain ExxonMobil, a connu un nouveau rebondissement. La compagnie publique NNPC a en effet désapprouvé la transaction et envisage de s’offrir lesdits actifs pour la même somme, en vertu de son droit de préemption.
Concrètement, le droit de préemption veut dire que la société publique a un pouvoir qui lui permet d’être privilégiée pour toute vente ou reprise d’actifs dans une coentreprise, toutes les fois où l’un des partenaires décide de vendre ses actifs. De ce point de vue, la décision de la NNPC d’exercer son droit de préemption signifie que l’accord de vente convenu entre Seplat et ExxonMobil ne sera pas exécuté.
En outre, la NNPC justifie son choix par le fait qu’elle ait récemment changé de statut juridique suite à la dernière réforme pétrolière intervenue dans le pays en août 2021. Ainsi elle est devenue une société par actions, dans laquelle le gouvernement est actionnaire. Une caractéristique qui, d’après le PDG Mele Kyari (photo), offre à l’entreprise la possibilité de racheter la participation d’ExxonMobil.
Le but de la NNPC est de sauvegarder les actifs pétroliers du pays pour faire de la compagnie, la plus grande en Afrique en termes de capitalisation, étant donné qu’elle envisage d’entrer en bourse. Elle espère ainsi créer des opportunités d’investissement pour la société avec pour objectif, à terme, de générer davantage de revenus pour le pays.
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