(Agence Ecofin) - Depuis quelques semaines, les marchés agricoles sont sous tension suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Du blé, aux huiles végétales en passant par les intrants, les prix s’envolent.
Sur fond de conflit avec l’Ukraine, le gouvernement russe vient de recommander aux fabricants de fertilisants d’interrompre leurs exportations de manière temporaire.
Dans un communiqué publié le vendredi 4 mars dernier, le ministère de l’Industrie et du Commerce explique cette démarche par les perturbations enregistrées avec les opérateurs logistiques étrangers en raison de l’isolement économique que subit le pays à coups de sanctions prises par les Etats-Unis et l’Union européenne.
Selon les autorités russes, les expéditions à l’étranger d’engrais devront être suspendues « jusqu’à ce que les transporteurs reprennent un rythme de travail normal et fournissent les garanties que les exportations d’engrais russes seront intégralement assurées ».
Le marché des engrais pourrait être perturbé par cette décision en raison de la place majeure que tient la Russie dans le commerce mondial d’intrants agricoles. En effet, le pays est le second exportateur mondial de potasse ainsi que le premier exportateur mondial d’urée.
Cette situation intervient alors que les prix des engrais ont grimpé l’année dernière sur fond de flambée des cours du gaz naturel qui a pénalisé la production d’ammoniac nécessaire à la fabrication des engrais azotés dans plusieurs pays.
Plus récemment, à l’issue de la première semaine de l’invasion russe de l’Ukraine, le prix de l’urée a grimpé de 29 % sur la Bourse de référence basée à La Nouvelle-Orléans.
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