(Agence Ecofin) - Avec le passage à la TNT, les radiodiffuseurs publics africains travaillent non seulement à améliorer leur contenu mais aussi à digitaliser leurs services. En effet, la diffusion sur une plateforme TNT impose des exigences de qualité que le matériel analogique ne peut satisfaire.
En Guinée, le gouvernement a signé, le 02 mars dernier, un accord avec le groupe français Thomson Broadcast pour faire passer le radiodiffuseur public, la RTG, au numérique. La signature de l’accord a fait l’objet d’une cérémonie à laquelle a participé la ministre de la communication, Rose Pola Pricemou.
« Après plusieurs analyses, et une visite sur le terrain, nous avons eu l’assurance de pouvoir travailler et avancer avec ce groupe. Nous avons trouvé la meilleure offre financière pour ne pas répéter les erreurs du passé », a-t-elle déclaré.
La digitalisation de la RadioTélévision Guinéenne coûtera 66 millions d’euros, selon les premières estimations. Ce financement va être assuré par la Banque Publique d’Investissement de France (BPI France), le Trésor public français et la Banque d’investissement de la CEDEAO. La digitalisation de la RTG est prévue depuis plusieurs années et est consécutive à l’engagement du pays de passer à la télévision numérique.
En 2014, l’État guinéen et la société Fusion numérique avaient conclu un accord qui chargeait l’entreprise d’assurer la migration vers la TNT de la Guinée. Fusion Numérique avait alors déclaré que le projet nécessiterait un investissement de 80 millions $. Finalement, l’Etat ne communiquera à nouveau sur la migration qu’en 2020 pour annoncer que la TNT était officiellement lancée dans le pays.
Pour le Directeur Général de Thomson Broadcast, Amine Oubid, la digitalisation de la RTG participe au chantier de migration digitale de la Guinée. « Nous vous assurons que nous le ferons avec la plus grande attention et le plus grand enthousiasme. Nous espérons que le projet ouvrira l’accès à la culture, à l’éducation et à la santé en Guinée », a-t-il déclaré.
Servan Ahougnon
