(Agence Ecofin) - L’argent est un métal utilisé dans l’industrie (électronique, véhicules électriques), en plus de son utilité pour la production de bijoux et son rôle d’actif de réserve pour les investisseurs. En Afrique, la production minière est portée essentiellement par le Maroc.
Le marché mondial de l’argent sera déficitaire en 2022, pour la deuxième année consécutive. C’est l’une des conclusions du dernier rapport sur l’état du marché dévoilé ce mois à New York par le Silver Institute.
L’organisation précise que le déficit devrait quadrupler en glissement annuel pour atteindre 194 millions d’onces, en raison d’une très forte demande dans la quasi-totalité des secteurs qui consomment le métal blanc. Cette demande totale devrait s’établir à 1,21 milliard d’onces, en hausse de 16 % par rapport à l’année dernière, alors que l’offre augmentera seulement de 2 % en glissement annuel, pour atteindre 1,01 milliard d’onces.
En dépit de cela, il faut noter qu’il n’y a pas d’inflation des prix sur le marché, bien au contraire. Au 7 novembre dernier, les prix de l’argent avaient déjà chuté de 14 % en glissement annuel et les analystes de Metal Focus, relayés par le Silver Institute, tablent sur une chute de 16 % d’ici la fin de l’année, avec un prix moyen du métal à 21 dollars l’once.
Pour rappel, le Mexique, la Chine et le Pérou sont les trois plus grands producteurs mondiaux d’argent, avec environ 200 millions d’onces pour le premier et un peu plus de 100 millions d’onces pour les deux restants, en 2021. Sur le continent africain, la production d’argent est dominée par le Maroc qui a produit 9,3 millions d’onces l’année dernière.
Emiliano Tossou
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