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Lutte contre le blanchiment des capitaux : la Beac adopte le traçage informatique des flux financiers dans la Cemac

Lutte contre le blanchiment des capitaux : la Beac adopte le traçage informatique des flux financiers dans la Cemac

  • jeudi 8 octobre 2020
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(Agence Ecofin) - La Beac se résout à mettre en place un dispositif informatique de traçage des flux financiers, deux ans après une évaluation du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent qui a conclu à des défaillances préjudiciables à la lutte contre le blanchiment de capitaux dans la Cemac.


La Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) vient de lancer une sélection pour l’acquisition et l’implémentation d’une solution informatique de filtrage, de profilage et de traçage des flux financiers dans la Cemac (Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad).


Selon la Banque centrale, cette opération entre dans le cadre de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. « Le processus se déroulera conformément au Règlement n° 01 Cemac/Umac/CM/18 portant adoption des marchés de la Beac, notamment la sélection sur la base du coût de la proposition », indique l’institution bancaire. Elle précise que les soumissions sont obligatoirement accompagnées d’une garantie bancaire d’un montant de 1 million FCFA. Les dossiers de candidatures doivent lui parvenir au plus tard le 6 novembre 2020.


Cette action de la Banque centrale intervient près de deux ans après une alerte du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (Gabac), qui a transmis le 27 septembre 2018, un rapport aux autorités des sept pays membres du Groupe : Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et RD Congo. Dans ce rapport, le Gabac notait « la persistance des lacunes identifiées par les différentes missions d’évaluation » en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme (LBC/CFT).


Ces différentes lacunes, selon le Groupe d'action, peuvent avoir pour conséquences, outre les sanctions prévues par le Manuel de procédures des évaluations mutuelles, la saisine du Groupe d’action financière (GAFI). Cet organisme intergouvernemental de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme « pourrait décider de faire une déclaration publique, faisant ainsi de nos Etats des pays à risque, voire l’inscription sur la liste noire », signalait alors le Gabac.


A en croire cette institution, le volume consolidé des envois de fonds, au cours de la période 2013-2016, à partir de la Cemac s’établit à 2 228,76 milliards FCFA alors que les réceptions ne se situent qu’à 1 171,92 milliards. Ce qui dégage un écart de 1 056,84 milliards FCFA au cours de la période sous revue.


Sylvain Andzongo


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