(Agence Ecofin) - La mise en œuvre de plusieurs réformes a permis au Libéria de relancer son économie en 2021, après le choc causé par la pandémie de Covid. Toutefois, plusieurs mesures restent nécessaires pour renforcer la stabilité économique du pays
La croissance économique du Liberia devrait ralentir cette année après la forte progression de 2021. Ces prévisions émanent d’un rapport de la Banque mondiale sur les perspectives de croissance inclusive et durable du Liberia, publié le mardi 27 septembre, sur son site web.
La Banque s’attend à un ralentissement à 3,7% en 2022, soit 1,3 point de pourcentage de moins que l’année dernière. Une situation due, selon l’institution, aux « incertitudes mondiales accrues » et au « choc des prix des produits de base ». En 2021, l'amélioration de la demande extérieure, la hausse des prix des principales exportations et la reprise d'une activité intérieure normale avaient permis à l’économie du pays de rebondir après une contraction de 3,0% provoquée par la Covid-19 en 2020.
« A l'avenir, l'accent devrait être mis sur le maintien de la reprise et sur la garantie d'une croissance inclusive grâce à des investissements dans le capital humain, la protection sociale et les secteurs productifs à forte intensité de main-d'œuvre tels que l'agriculture », a préconisé le directeur national de la Banque mondiale pour le Liberia, Khwima Nthara
La Banque rassure toutefois, malgré ces prévisions, que la croissance atteindra « une moyenne de 5,2% sur la période 2023-2024 ». Elle sera soutenue par la mise en œuvre de réformes structurelles dans les secteurs de l'énergie, du commerce, des transports et des services financiers. Le secteur minier et l'augmentation des investissements publics favoriseront également la croissance dans le pays.
« L'inflation devrait rester faible et stable, avec une moyenne de 7,2 % par an en 2022-2024. Le maintien de faibles niveaux d'inflation aiderait les ménages libériens à conserver leur pouvoir d'achat, et il est prévu que d'ici 2023, les taux de pauvreté commencent à diminuer. Le déficit budgétaire devrait se creuser pour atteindre 4,3 % en 2022, mais s'améliorer à moyen terme grâce à des réformes visant à améliorer la mobilisation des ressources intérieures et à consolider les dépenses », explique, en outre, la Banque.
Jean-Marc Gogbeu
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