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Les enseignants utilisent le stylo rouge depuis au moins 4 000 ans

Les enseignants utilisent le stylo rouge depuis au moins 4 000 ans

  • jeudi 5 octobre 2023
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Il est courant que les enseignants corrigent les devoirs de leurs élèves avec un stylo rouge, du moins dans de nombreuses cultures. Cette encre est en effet souvent utilisée pour mettre en évidence les erreurs, les corrections et les commentaires sur les devoirs et les travaux des étudiants. Et comme nous le montre cette incroyable tablette, cette pratique n’est pas nouvelle, bien au contraire.


Des tablettes réutilisables au temps des anciens Égyptiens


Dans l’Égypte ancienne, les tablettes d’écriture étaient déjà réutilisables, à l’instar de nos ardoises d’antan. Ces tablettes étaient souvent fabriquées en bois, en ivoire ou en d’autres matériaux durables. Un revêtement en gesso (un mélange de plâtre et d’autres substances) était ensuite appliqué sur la tablette pour créer une surface lisse et inscriptible. Ce revêtement permettait aux utilisateurs d’écrire en utilisant un stylet ou un poinçon.







Après avoir écrit, la tablette pouvait alors être effacée en raclant le revêtement de gesso, ce qui permettait de réutiliser la tablette pour de nouvelles inscriptions. Sur la gauche de cette tablette enduite de gesso actuellement conservé au Met de New York, vous pouvez d’ailleurs entrevoir les restes d’un ancien texte qui n’a pas encore été complètement effacé.


tablette rouge
L’ancien texte à gauche, et le nouveau à droite. Crédits : The Met (Don d’Edward S. Harkness, 1928) ; CC0 1.0

Une lettre en hiératique (avec des fautes)


Pour le reste, il s’agit d’un texte visiblement écrit par un élève. Les hiéroglyphes traditionnels de l’Égypte ancienne étaient complexes et peu pratiques pour une utilisation quotidienne, notamment pour les scribes qui devaient transcrire rapidement des informations sur les rouleaux de papyrus ou d’autres supports. C’est pourquoi une version plus cursive et simplifiée appelée hiératique a été développée vers 3 000 avant notre ère.


L’hiératique était une forme d’écriture égyptienne qui conservait les caractères hiéroglyphiques, mais qui les simplifiait considérablement, les rendant plus rapides à écrire et plus adaptés à une utilisation courante.







William C. Hayes, ancien égyptologue spécialisé dans l’interprétation de textes, nous révèle dans le premier volume de son livre The Sceptre of Egypt que l’auteur de ce texte est un jeune homme du nom d’Iny-su. D’après lui, il s’agirait d’une sorte de brouillon visant à s’entraîner à écrire une lettre « très formelle ».


Pour ce faire, l’élève aurait utilisé le nom de son propre frère comme son prétendu destinataire. Et visiblement, il a fait quelques fautes d’orthographe, comme en témoignent les petites inscriptions en rouge visibles ici et là laissées par le maître scribe.










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