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La carapace d’une tortue de six millions d’années pourrait encore contenir des traces d’ADN

La carapace d’une tortue de six millions d’années pourrait encore contenir des traces d’ADN

  • jeudi 5 octobre 2023
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Une équipe de chercheurs annonce avoir possiblement isolé des traces d’ADN ancien dans les os fossiles vieux de six millions d’années d’une tortue éteinte. Si elle se confirme, cette nouvelle découverte prouverait que le matériel génétique peut durer beaucoup plus longtemps qu’on ne le pensait auparavant.


Un fossile de tortue exceptionnel


Le genre Lepidochelys comprend plusieurs espèces de tortues marines, dont la plus célèbre est la tortue de Kemp (Lepidochelys kempii) et la tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea). Elles sont malheureusement toutes menacées d’extinction en raison de la perte d’habitats côtiers, de la pêche accidentelle et d’autres menaces.







L’histoire évolutive de ce genre est toutefois encore mal comprise en grande partie en raison de l’absence de registres fossiles incontestés pour ce groupe. Les tortues marines ont en effet des os légers et peu d’os solides qui se fossilisent bien, ce qui rend leur préservation difficile, d’où l’intérêt de cette nouvelle découverte.


Dans le cadre d’une étude, des chercheurs décrivent une carapace partiellement préservée fouillée dans la formation Chagres (Miocène supérieur) du Panama. Vieille d’environ six millions d’années, elle représente le plus ancien enregistrement fossile de Lepidochelys. L’espèce est potentiellement étroitement liée à L. olivaceacar, une espèce ancienne récemment découverte. Elle partage en effet un nombre similaire d’écailles pleurales, mais son statut taxonomique précis reste incertain.


tortues fossile ADN
Le fossile de tortue. Crédits : Dr Edwin Cadena, Universidad del Rosario et STRI

De véritables traces ADN ?


Les scientifiques expliquent également avoir potentiellement isolé des traces d’ADN enfermées dans les ostéocytes de la tortue. Ces cellules jouent un rôle important dans le métabolisme osseux et la régulation de la densité osseuse. Plus précisément, les chercheurs ont examiné ces ostéocytes au microscope et ont remarqué des structures internes qui ressemblaient à des noyaux. Or, le noyau est la partie des cellules qui contient l’ADN, le matériel génétique de l’organisme. Les chercheurs ont ensuite effectué un test pour vérifier si l’ADN était présent dans ces structures ressemblant à des noyaux. À leur grande surprise, le test a donné un résultat positif.







Notez cependant que bien que ce résultat constitue une assez bonne preuve que le matériel génétique se trouve effectivement dans les ostéocytes de la carapace de tortue, ce n’est pas une preuve directe. Pour confirmer la présence de matériel génétique, les chercheurs auraient dû identifier cet ADN pour ensuite le séquencer. Malgré tout, cette découverte pourrait potentiellement tout changer. En effet, rappelons que le plus ancien ADN récupéré et séquencé jusqu’à présent provient d’un mammouth vieux de 1,2 million d’années découvert enfoui dans le pergélisol sibérien.


Avec leurs six millions d’années d’existence, ces possibles traces d’ADN suggèrent que le matériel génétique pourrait potentiellement rester préservé beaucoup plus longtemps qu’on ne le pensait, même dans des environnements plus chauds qui ne sont pas favorables aux molécules d’ADN.


Les détails de l’étude figurent dans le Journal of Vertebrate Paleontology.










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