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Le futur de la guerre : Ces drones minuscules vont voler plus longtemps… et penser comme des soldats

Le futur de la guerre : Ces drones minuscules vont voler plus longtemps… et penser comme des soldats

  • jeudi 15 mai 2025
  • 4

Dans les conflits de
demain, l’intelligence ne se mesurera plus à la taille. De
minuscules drones, aussi discrets qu’un insecte, pourraient bientôt
devenir les éclaireurs les plus redoutables des armées modernes.
Grâce à une nouvelle génération de puces d’intelligence
artificielle inspirées du cerveau humain, ces machines volantes
seront capables de naviguer, d’analyser et même de prendre des
décisions critiques — tout en économisant un maximum d’énergie.

Ce scénario digne
d’un film de science-fiction est pourtant en train de devenir
réalité dans les laboratoires de l’Université du Texas, où des
chercheurs développent une puce IA de la taille d’un grain
de riz. Leur ambition : équiper les drones les plus petits avec une
autonomie prolongée et une intelligence embarquée aussi fine que
celle d’un soldat entraîné.

Le défi énergétique des
drones miniatures

Pourquoi cette
innovation est-elle si attendue ? Parce que les drones miniatures,
malgré leur potentiel énorme, sont limités par une contrainte
majeure : l’énergie.

Les gros drones
peuvent embarquer des moteurs puissants et de grandes batteries.
Mais lorsqu’il s’agit de drones miniatures, chaque milligramme
compte. La moindre fonction ajoutée — comme une caméra ou une IA
embarquée — grignote précieusement l’autonomie de vol. Aujourd’hui,
un petit drone doté d’un système d’IA peut voir son autonomie
chuter de 45 minutes à seulement 4 minutes.

L’astuce de Yi et de
son équipe : contourner ce problème en développant une IA
ultra-efficace énergétiquement, inspirée du fonctionnement même du
cerveau humain.

L’informatique neuromorphique, la clé du futur ?

Selon LiveScience, la puce en question
s’appuie sur ce qu’on appelle l’informatique neuromorphique — une
branche émergente qui vise à imiter la façon dont le cerveau traite
l’information. Plutôt que de fonctionner de manière linéaire comme
les ordinateurs classiques, ces systèmes s’organisent en neurones
artificiels qui ne s’activent que lorsque c’est nécessaire, ce qui
permet une consommation énergétique minimale.

Dans ce cas précis,
les chercheurs utilisent des polymères conducteurs : des matériaux
souples et légers capables de reproduire les connexions synaptiques
du cerveau. Résultat : une puce minuscule qui peut, théoriquement,
piloter un drone, détecter des objets, prendre des décisions en
temps réel — et tout cela sans vider la batterie en quelques
minutes.


drones

Crédit :
iStock


Crédits : Wirestock/istock

Des applications bien
concrètes (et parfois militaires)

Cette puce pourrait
transformer la prochaine génération de drones. Imaginez des essaims
de drones aussi petits qu’un insecte, capables de se faufiler dans
des environnements confinés, de cartographier des bâtiments, de
faire de la surveillance discrète, ou d’intervenir en milieu
hostile, sans dépendre d’un ordinateur central.

Et ce n’est pas de la
science-fiction. En parallèle, des géants comme Intel investissent
déjà dans le neuromorphique. En 2024, l’entreprise a présenté “Hala
Point”, un super-ordinateur doté de 1 000 puces neuromorphiques, 50
fois plus rapide que les architectures classiques.

Le Pentagone suit lui
aussi ces avancées de près. Son Centre conjoint d’intelligence
artificielle développe actuellement des systèmes capables de
partager des informations entre soldats, casques intelligents et
robots autonomes, le tout à base d’IA neuromorphique.

Et demain ?

La promesse est
simple : plus petit, plus autonome, plus intelligent. Si Yi et son
équipe tiennent leurs délais, cette puce cérébrale pourrait être
opérationnelle d’ici trois ans. Ce qui laisserait entrevoir une ère
où des milliers de micro-drones collaborent, apprennent et
s’adaptent en temps réel, tout en tenant dans le creux de la
main.

Une révolution
technologique qui commence… dans un grain de riz.

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