(Agence Ecofin) - Le Botswana, comme les autres pays africains enclavés, a une chaîne d’approvisionnement fortement dépendante des ports voisins. Face aux contre-performances des ports sud-africains ces dernières années, le pays a opté pour un renforcement de ses relations commerciales avec la Namibie.
L’État namibien a fait don au Botswana de terres dans l’enceinte du port de Walvis Bay, destinées à accueillir des installations portuaires. L’annonce a été faite il y a quelques jours par le président Hage Geingob (photo), lors de la Commission binationale des deux pays.
The Namibia-Botswana Binational Commission signifies the importance we attach to our excellent relations. We are bound by historic bonds laid by our founding fathers, which we, as the Third Wave of Leaders, are committed to nurture and solidify. My remarks https://t.co/5GoFVXgmlV pic.twitter.com/dzHH3iOJ99
— Dr Hage G. Geingob (@hagegeingob) September 9, 2022
Cette démarche qui s’inscrit dans la perspective d’améliorer la coordination logistique des importations et exportations pour les chargeurs botswanais, est en effet une pratique récurrente entre les États enclavés et leurs ports voisins. « Le président Mokgweetsi Masisi m’a informé lorsque nous nous sommes rencontrés au Rwanda que le Botswana avait l’intention d’augmenter ses volumes d’importations et d’exportations via le port de Walvis Bay », a déclaré Hage Geingob.
Le Botswana, un État sans littoral, a fait de la Namibie le prolongement naturel de son territoire vers l’océan Atlantique. Le pays, qui est aussi frontalier avec l’Afrique du Sud, a intensifié ses échanges via les corridors namibiens face à la congestion permanente des ports sud-africains.
Pour la Namibie, le Botswana représente aussi un point de transit qui facilite les échanges vers les autres pays des parties Sud et Est de l’Afrique.