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Izwe.ai, la plateforme d'IA lancée par Telkom pour surmonter les barrières de langues en Afrique du Sud

Izwe.ai, la plateforme d'IA lancée par Telkom pour surmonter les barrières de langues en Afrique du Sud

  • mercredi 22 septembre 2021
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(Agence Ecofin) - Début septembre à l’occasion de l’AI Expo Africa 2021, l’entreprise télécoms sud-africaine Telkom et la start-up Enlabeler ont officiellement lancé Izwe.ai, une plateforme tech d'IA qui propose, entre autres, un certain nombre de services de transcription et de traduction dans plusieurs langues. Selon les deux parties, la plateforme pourrait avoir un impact considérable sur les secteurs de l’éducation, de la santé et des affaires, car elle traduit la parole en texte, à partir de l’anglais et des langues locales, et a la capacité d’interpréter les accents sud-africains.


Un florilège de services linguistiques et vocaux basés sur l’IA


Selon les détails donnés par les concepteurs, les applications d’Izwe.ai comprennent la transcription académique et juridique, la traduction, des services de production pour médias comme la fourniture de sous-titres pour des contenus audio existants. Ils ont commencé par travailler sur le projet en 2020 après avoir constaté une demande croissante dans le domaine et réalisé que les offres internationales existantes ne satisfaisaient pas le marché africain. La précision du service s’améliorera constamment, grâce à sa base d’apprentissage automatique et aux capacités de transcription et de traduction « Humans in the Loop » d’Enlabeler.


« Cette technologie peut changer la donne dans le monde des affaires, de l’éducation, de l’administration et des soins de santé », a commenté Mmaki Jantjies, responsable innovation chez Telkom. Dans le monde des affaires par exemple, le défi sera d’aider les entreprises à améliorer leurs services à la clientèle et la communication interne. Dans le domaine de l’éducation, l’objectif est de donner aux apprenants des communautés défavorisées un accès égal au matériel pédagogique surtout concernant les sciences, la technologie, l’anglais et les maths (STEM).


« Les matières STEM sont la base des carrières du futur, mais pour véritablement stimuler la transformation numérique en Afrique du Sud, nous avons besoin que les apprenants puissent apprendre dans leur langue maternelle », explique pour sa part Sarah Mthintso, PDG de la Fondation Telkom.


Les langues locales africaines et le développement


Depuis quelques années se pose la question de la place des langues locales dans le développement des pays africains. Alors que la plupart des pays d’Afrique subsaharienne ont comme langue officielle l’anglais, le français, l’espagnol ou encore le portugais, des voix s’élèvent pour appeler les autorités à intégrer les langues africaines dans les systèmes éducatifs. Pour les militants, cela pourrait avoir un impact positif sur le développement culturel, mais surtout permettre au continent de se donner les moyens de combler plus rapidement le retard qu’il accuse sur le plan de la technologie. La plateforme de Telkom et Enlabeler peut être considérée comme un début de réponse au problème alors que les initiatives de ce genre tendent à se multiplier.


Par ailleurs, cela confirme surtout que l’intelligence artificielle peut jouer un rôle crucial dans la levée des barrières linguistiques. Avec cette certitude, plusieurs laboratoires, grands groupes et start-up se sont réunis, plus tôt cette année, pour développer en un an un modèle multilingue open source efficace. Le projet dénommé Big Science vise à concevoir un réseau de neurones capable de « parler » huit langues dont le français, l’anglais et plusieurs langues africaines en utilisant le supercalculateur français Jean Zay.


Louis-Nino Kansoun


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