Les mystères de l’Égypte ancienne continuent de se dévoiler, mais certains secrets restent bien enfouis. Une équipe d’archéologues a récemment découvert un tombeau royal vieux de 3 600 ans à Abydos, une ancienne nécropole située au centre de l’Égypte. Pourtant, malgré cette trouvaille exceptionnelle, l’identité du pharaon qui y repose demeure inconnue. Les inscriptions hiéroglyphiques qui auraient pu révéler son nom ont en effet été endommagées par d’anciens pillards.
Un tombeau perdu dans l’histoire
Le site de la découverte, annoncé par le ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités, remonte à la Deuxième Période Intermédiaire (1640-1540 av. J.-C.), une époque marquée par une instabilité politique et la division du pays entre plusieurs souverains. Alors que le nord de l’Égypte était sous le contrôle des Hyksôs, un peuple venu du Levant, le sud était gouverné par des dynasties égyptiennes indépendantes. C’est dans ce contexte troublé qu’aurait régné ce pharaon inconnu, dont la tombe se situe à environ sept mètres sous terre. La chambre funéraire en calcaire, autrefois haute de cinq mètres et recouverte de voûtes en briques crues, aurait abrité le corps du souverain ainsi que ses biens funéraires.
Malheureusement, des pilleurs de tombes ont saccagé le site il y a plusieurs siècles, ne laissant ni sarcophage, ni traces de la momie royale. Les inscriptions hiéroglyphiques trouvées à l’entrée de la chambre funéraire qui auraient également permis d’identifier le propriétaire du tombeau ont également disparu. Les pillages ont en effet gravement détérioré ces peintures murales, ce qui rend toute lecture impossible. « Le nom du roi était à l’origine inscrit sur les briques enduites qui ornaient l’entrée, mais les textes ont été endommagés au fil du temps », relève Josef Wegner, égyptologue à l’Université de Pennsylvanie et chef de l’expédition.
Toutefois, les archéologues ne baissent pas les bras. Ils poursuivent leurs fouilles dans la région et espèrent découvrir d’autres tombes royales de la même époque. De nouvelles découvertes pourraient ainsi apporter des indices cruciaux sur l’identité du mystérieux souverain et sur le contexte politique de cette période mal connue.

Un début d’année faste pour l’archéologie égyptienne
Cette trouvaille n’est pas la seule annonce majeure de l’année. En février 2025, une autre équipe d’archéologues a révélé la découverte de la tombe de Thoutmosis II, un pharaon de la XVIIIe dynastie, à l’ouest de la Vallée des Rois. Ce souverain, connu pour avoir été l’époux de la célèbre reine Hatchepsout, a régné il y a environ 3 500 ans.
Par ailleurs, non loin de la tombe royale d’Abydos, les chercheurs ont également mis au jour un ancien atelier de poterie et de verrerie qui date de l’époque romaine. Situé à Banawit, ce site renferme de nombreux fours et entrepôts ainsi que 32 ostraca (des tessons de poterie inscrits) qui contiennent des informations sur le commerce et la fiscalité de l’époque.