(Agence Ecofin) - Pour la plupart des pays riches en hydrocarbures, la réduction des émissions de gaz à effet de serre est devenue un enjeu économique significatif greffé à la réalisation des objectifs climatiques entre autres.
Dans le cadre de la COP27 qui se tient en Égypte, Le Caire a signé plusieurs mémorandums d’accord qui engagent respectivement les multinationales Shell, TotalEnergies, le consortium Bechtel, Enppi, Baker Hughes et Petrojet, ainsi que les compagnies SeaSplit Technologies et General Electric. Ces deals visent essentiellement à réduire les émissions de gaz à effet de serre issus de l’industrie pétrogazière.
Ces accords ont été paraphés en présence du ministre du Pétrole et des Ressources minérales, Tarek El Molla, par la société publique de Pétrole d’Égypte (EGPC) et son pendant dans le domaine gazier (EGAS). Ils s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie visant à améliorer les performances opérationnelles du secteur énergétique conformément à la politique environnementale de l’État.
Concrètement, les autorités égyptiennes souhaitent profiter de l’expertise développée par ces compagnies dans le secteur de l’énergie, pour d’une part, limiter l’empreinte carbone des opérations industrielles réalisées le long du golfe de Suez. D’autre part, le gouvernement veut étudier les possibilités de récupérer des volumes de gaz brulés à la torche dans un contexte où le combustible occupe une portion significative du mix énergétique du pays. La démarche implique d’évaluer, dans une certaine mesure, la viabilité économique des solutions de décarbonation.
Notons que selon l’étude Gas Flaring-Thematic Research publiée en 2021 par l’entreprise britannique d’analyses et de conseils GlobalData, c’est environ 82 milliards de dollars de revenus qui sont perdus chaque année par les producteurs d’hydrocarbures. Ceci, en raison d’un sous-investissement dans le secteur.
Abdel-Latif Boureima
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