PIA AFRICA
Rechercher
Ajouter
Cet âge correspondrait à l’apogée de notre vie sociale, êtes-vous d’accord ?

Cet âge correspondrait à l’apogée de notre vie sociale, êtes-vous d’accord ?

  • mercredi 9 avril 2025
  • 2

Au fil de la vie, nos relations sociales évoluent de manière subtile, influencées par divers facteurs tels que l’âge, la situation personnelle ou les responsabilités. Alors que l’adolescence est marquée par une multitude d’interactions, la vie adulte semble réduire progressivement notre cercle social. Pourtant, il existe un âge clé où nos relations sont à leur apogée, et à partir de là, une tendance inverse commence à se dessiner. Ce phénomène est d’autant plus intéressant lorsqu’on le place dans le cadre des évolutions des liens sociaux au cours de notre vie.


De l’adolescence à la quarantaine : un cercle social en constante expansion

À l’adolescence, nos journées sont souvent remplies de rencontres, de sorties et d’activités sociales avec nos amis, notre famille et nos camarades. À cet âge, les interactions sont multiples, diversifiées, et souvent axées sur la construction d’amitiés durables. Ce n’est qu’à partir de la fin de l’adolescence que notre cercle commence à se restreindre un peu, lorsque nous entrons dans le monde adulte. La vingtaine est marquée par des transitions importantes : études, premiers emplois, voyages ou encore nouvelles rencontres. C’est une période où les liens se diversifient, mais paradoxalement, on commence à investir moins de temps avec nos amis proches, au profit d’autres priorités.

À mesure que l’on entre dans la trentaine et la quarantaine, ce cercle se densifie à nouveau, principalement autour des relations avec nos partenaires, enfants et collègues. Les interactions sont dominées par les relations de travail, mais aussi par la construction d’une famille. Les jeunes parents, par exemple, passent beaucoup de temps avec leurs enfants, ce qui peut souvent les amener à se couper un peu des anciennes relations sociales, ou au contraire à en tisser de nouvelles dans le cadre scolaire ou des activités pour enfants.

Il en va de même pour les couples, dont les interactions se recentrent sur l’autre personne, ou parfois sur des cercles familiaux et amicaux qui gravitent autour de la vie de couple. Dans cette période, les liens sociaux sont nombreux, car on interagit avec un grand nombre de personnes à différents niveaux.


Autour de 40 ans : le point culminant des interactions sociales

Le nombre de personnes avec lesquelles nous interagissons atteint un pic autour de l’âge de 40 ans. C’est à ce moment précis de la vie que nous jonglons souvent avec une variété de rôles : parents, amis, collègues, membres d’associations ou d’équipes, etc. Nous participons activement à des événements familiaux, des fêtes, des rencontres professionnelles et des activités communautaires. À cet âge, nos liens sont à la fois multiples et solides, car nous avons souvent développé des amitiés et des relations durables, tout en continuant à en créer de nouvelles.

Le travail joue également un rôle central : à 40 ans, le travail joue un rôle central, car beaucoup sont bien établis dans leur carrière, ce qui entraîne des interactions professionnelles plus fréquentes et souvent à un niveau de responsabilité plus élevé. Mais c’est aussi un âge où les relations familiales prennent une place prépondérante, surtout si l’on a des enfants en âge scolaire ou si l’on s’implique dans des activités pour jeunes adultes. Bref, l’âge de 40 ans représente un moment où les connexions sociales sont au sommet de leur diversité et de leur fréquence.

interactions

Crédit : iStock

Crédits : Giuseppe Lombardo/istock

Après 40 ans : un recul des interactions sociales

Cependant, après la quarantaine, une tendance inverse se dessine. Selon les enquêtes, à partir de cet âge, les interactions sociales commencent à se réduire progressivement. Ce phénomène est en grande partie lié aux changements dans la vie professionnelle et personnelle. Lorsque nous atteignons la soixantaine, beaucoup d’entre nous prennent leur retraite, ce qui réduit considérablement les interactions sociales liées au travail. De même, les enfants quittent souvent la maison, réduisant encore le nombre de liens familiaux directs.


À ce stade de la vie, les interactions se concentrent souvent sur un petit cercle d’amis et de proches. Ceux qui sont à la retraite passent plus de temps à domicile, et bien que des interactions familiales puissent avoir lieu, elles deviennent plus rares au fur et à mesure que la santé se détériore ou que les amis se perdent avec le temps. Cela explique en partie pourquoi beaucoup de personnes âgées passent plus de temps seules.

Le paradoxe de la solitude : plus de temps seul, mais pas forcément plus de solitude

Il est important de noter que, même si le temps passé seul augmente avec l’âge, cela ne signifie pas nécessairement que la solitude se fait ressentir. En vieillissant, beaucoup de personnes restent entourées de leurs proches ou s’engagent dans des activités qui, bien que solitaires, ne sont pas vécues comme de la solitude. Par exemple, certains trouvent un grand réconfort dans les loisirs solitaires comme la lecture, le jardinage ou même les activités créatives, qui peuvent apporter un bien-être sans la nécessité de se socialiser constamment.

En outre, des études montrent que la solitude autodéclarée chez les personnes âgées ne suit pas la même courbe que le temps passé seul. En effet, alors que les interactions sociales diminuent, la solitude ressentie a tendance à se stabiliser ou même à diminuer après un certain âge. Il est donc essentiel de différencier le temps passé seul du sentiment de solitude, qui est bien plus nuancé.


Une évolution des liens sociaux, mais pas forcément une dégradation

En somme, si l’on regarde le parcours de la vie à travers l’évolution de nos relations sociales, on remarque que nous interagissons avec le plus grand nombre de personnes autour de 40 ans, moment où nos cercles sociaux sont les plus diversifiés. Toutefois, une fois passé cet âge, le nombre de ces interactions se réduit progressivement, souvent au profit de relations plus profondes et plus sélectives.

Cela soulève une question intéressante : la diminution des relations sociales à un âge avancé est-elle forcément négative ? La réponse est nuancée. Si la qualité des liens et la satisfaction qu’ils apportent sont primordiales, il est possible que ce recul des interactions sociales ne soit qu’une évolution naturelle vers des relations plus intimes, mais aussi plus réfléchies.

Retrouver cet article sur Sciencepost
Ne jugez plus les commérages : cette étude prouve qu’ils sont bons pour vous ! Article précédent
Ne jugez plus les commérages : cette étude prouve qu’ils sont bons pour vous !
Un étonnant panneau est capable de produire de l’énergie grâce au ruissellement de l’eau Article suivant
Un étonnant panneau est capable de produire de l’énergie grâce au ruissellement de l’eau

Commentaire - 0

Se connecter pour laisser un commentaire