(Agence Ecofin) - Rassurés par la mise en exploitation commerciale de la mini centrale de Mbakaou, premier projet du genre au Cameroun, les investisseurs se montrent de plus en plus intéressés. 49 autres infrastructures similaires devraient être construites, de quoi aider à régler les difficultés de desserte électrique récurrents dans le pays.
BGFIBank veut financer la construction d’autres mini centrales hydroélectriques à travers le Cameroun. Abakal Mahamat, le Directeur général de la banque, l’a annoncé quelques jours après l’inauguration le 14 avril dernier, de la petite centrale de Mbakaou (1,48 MW extensibles à 2,8 MW), dans l’Adamaoua. Une région qui connait un déficit de production comme toute la partie septentrionale du pays.
« Nous souhaitons en construire 49 autres pour résoudre la problématique de la fourniture en électricité », a confié le DG de la filiale camerounaise du groupe bancaire, tandis que le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, a confirmé que cette infrastructure fait partie d’un programme de construction de 50 mini centrales. « Et nous posons que les banques locales ont leur place dans cette aventure ».
BGFIBank à contribué à hauteur de 1,5 milliard FCFA, soit près de 30% de l’investissement global nécessaire au développement de la petite centrale de Mbakaou. L’évaluation des risques n’était pourtant pas aisée : « Ce n’était pas évident. On ne pouvait pas benchmarker. Un tel projet n’avait pas encore été réalisé dans le pays. Donc, il était important pour nous de faire le premier pas et de créer une référence dans le financement de ce type de centrale ».
Mbakaou est en effet la première mini centrale hydroélectrique construite dans le pays et le premier projet de ce type porté par un privé (IED Invest Cameroun). Malgré un dépassement du budget initial d’un peu plus de 500 millions FCFA et un prolongement des délais de quelques mois, la centrale est entrée en exploitation commerciale depuis le 5 février 2022, selon l’électricien Eneo qui va acheter cette électricité et la revendre à ses abonnés dans la région. Tous les investisseurs ont donc bon espoir de rentrer dans leurs frais, mais également d’engranger des plus-values.
À BGFIBank, l’électricité est considérée comme un secteur porteur de croissance. De source interne, à ce jour, la banque y est engagée à hauteur de 70,5 milliards FCFA (Eneo : 65 milliards, Invest Cameroun : 1,5 milliard, Gaz du Cameroun : 4 milliards) sur un encours de crédits de près de 300 milliards FCFA, soit plus de 23% du portefeuille.
Aboudi Ottou (Investir au Cameroun)
