(Agence Ecofin) - L’Afrique du Sud traverse actuellement une crise énergétique sans précédent. Pour faire face à la pénurie d’électricité, les opérateurs télécoms explorent des solutions pratiques et innovantes devant leur permettre de maintenir leurs réseaux en état de marche.
L’opérateur de téléphonie mobile Vodacom South Africa envisage de lancer un projet pilote avec Eskom, le fournisseur public sud-africain d’énergie électrique, afin de s’approvisionner en électricité auprès de fournisseurs indépendants d’énergie renouvelable. Cela lui permettra de s’affranchir de la dépendance du réseau public qui connaît occasionnellement des pannes affectant la disponibilité et la qualité des services des opérateurs télécoms.
La société publique continuera à soutenir Vodacom en lui fournissant des infrastructures de transmission et des services, apprend-on.
Cette initiative intervient alors que la nation arc-en-ciel traverse actuellement une crise énergétique sans précédent. L’électricité produite par les centrales au charbon vieillissantes d’Eskom ne suffit plus pour couvrir la demande nationale. La société met donc en œuvre des coupures programmées et continues pouvant aller jusqu’à 10 heures par jour pour tenter d’économiser l’électricité.
Ce projet pilote s’inscrit également dans le cadre de l’objectif de Vodacom de produire 100 % de son électricité à partir de sources renouvelables dans toutes ses activités d’ici 2025. S’il se couronne par un succès, il constituera un modèle à suivre pour les autres opérateurs télécoms sud-africains également affectés par la crise énergétique. Plus tôt cette année, MTN avait sollicité des générateurs auprès des petites et moyennes entreprises locales pour faire face à la pénurie d’électricité.
Selon Shameel Joosub, président-directeur général du groupe Vodacom, cette initiative devrait permettre d’aider Eskom et l’Afrique du Sud à résoudre la crise énergétique, qui constitue la plus grande menace pour la reprise économique. « Nous sommes convaincus que la crise énergétique en Afrique du Sud peut être résolue avec l’aide de la participation et de l’habilitation du secteur privé. C’est exactement ce que fait cette solution, qui peut être accélérée et étendue pour combler le manque de capacité de production dans les deux ans ».
Isaac K. Kassouwi
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