Aujourd’hui, un tiers de la population mondiale est en situation de stress hydrique. En Suisse, une société a développé ce qui pourrait devenir la plus grande usine de production d’eau atmosphérique au monde. Il faut dire que les promesses sont source d’espoir avec une production journalière d’eau pure estimée à 250 000 litres.
Un stress hydrique en augmentation à l’échelle globale
Dans un communiqué publié en octobre 2024, l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) soulignait une aggravation de l’insuffisance des ressources en eau et du stress hydrique à l’échelle planétaire. Selon les estimations, 3,6 milliards de personnes y ont un accès insuffisant au moins un mois par an. Malheureusement, ce nombre devrait passer à cinq milliards d’ici à 2050, selon ONU-Eau. D’une manière générale, le monde fait déjà face à une véritable crise de l’eau.
Aujourd’hui, la recherche de solutions pour produire de l’eau saine dans les zones sensibles se poursuit. En Suisse, la société HyProTec est l’une de ces structures qui tentent d’œuvrer pour un avenir meilleur avec sa principale innovation : le générateur d’eau atmosphérique HPT3000. De plus, l’entreprise a développé un concept de station d’eau atmosphérique. Il s’agit de la plus grande au monde : Alpha.
Elle intègre une cinquantaine d’unités de générateurs HPT3000 empilés sur deux niveaux pour une surface totale de 14 400 m². De puissants ventilateurs aspirent l’humidité de l’air avant que des condenseurs de liquide de refroidissement la filtrent afin de produire de l’H2O pur. Le système de purification intègre donc une filtration à l’ozone, une osmose inverse ainsi qu’une reminéralisation du liquide obtenu.
Une capacité de production et de stockage d’eau importante
Avec son réservoir de 1 000 000 litres en acier inoxydable et surtout sa capacité de production de 250 000 litres d’eau par jour, la station Alpha est une installation qui pourrait intéresser bon nombre de pays et de régions en situation de stress hydrique ou de pénurie d’eau. L’eau produite peut ensuite être mise en bouteille à raison de 250 000 unités de 1L (ou 500 000 unités de 50 cl) et transportée par camion. Cependant, elle pourrait aussi alimenter directement un réseau de distribution au moyen d’un pipeline et de canalisations.
Enfin, la station brille aussi par son autonomie et sa résistance. Des panneaux solaires présents sur la toiture se chargent de produire 2,3 mégawatts pour alimenter l’installation, par ailleurs capable de fonctionner à des températures comprises entre -40 et +140 °C et un taux d’humidité ambiant de seulement 25 %. Citons également la présence d’un centre de contrôle à la pointe de la technologie, capable de surveiller en temps réel les 50 générateurs.
