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Une particule mystérieuse découverte au CERN pourrait révolutionner notre vision de l’univers !

Une particule mystérieuse découverte au CERN pourrait révolutionner notre vision de l’univers !

  • jeudi 17 avril 2025
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Le CERN, le célèbre centre de recherche situé à la frontière franco-suisse, a récemment annoncé une avancée scientifique qui pourrait révolutionner notre compréhension des particules fondamentales de l’univers. En analysant des données collectées lors des collisions de protons au LHC (Grand collisionneur de hadrons), une équipe de chercheurs a mis en évidence une particule qui pourrait être le plus petit hadron jamais observé : le toponium.


Qu’est-ce qu’un hadron et pourquoi cette découverte est-elle importante ?

Pour comprendre l’ampleur de cette découverte, il est essentiel de revenir sur quelques bases de la physique des particules. Les hadrons sont des particules subatomiques composées de quarks, les éléments constitutifs des protons et des neutrons. Ils se divisent en deux grandes familles : les baryons (comme les protons) et les mésons, qui sont plus légers. Ces particules sont fascinantes car elles obéissent aux lois de l’interaction forte, l’une des quatre forces fondamentales qui régissent l’univers.

Le toponium est une particule encore plus exotique. Il fait partie des particules dites de quarkonium, des particules formées de paires quark-antiquark d’un même type de quark lourd. Dans le cas du toponium, il est composé de quarks top, qui sont parmi les plus lourds et les plus instables.

Cela étant dit, jusqu’à présent, cette particule échappait aux chercheurs, en grande partie à cause de sa durée de vie extrêmement courte, rendant sa détection particulièrement difficile. Son étude pourrait fournir des informations précieuses pour compléter notre compréhension du Modèle standard, la théorie qui décrit les particules et les forces fondamentales.


Une découverte inattendue au CERN

Les chercheurs de la collaboration CMS, travaillant sur la détection de nouvelles particules et phénomènes dans les collisions de haute énergie au LHC, ont fait une découverte surprenante. Lors de l’analyse de collisions proton-proton à une énergie de 13 téraélectronvolts (TeV) entre 2016 et 2018, ils ont observé un excès de paires de quarks top. Les chercheurs ont constaté que cet excès de paires pourrait être un indice de la présence du toponium.

Cette observation a été rendue possible grâce à des méthodes de détection très avancées, utilisant des modèles théoriques pour interpréter les résultats expérimentaux et affiner l’analyse des données.

Pourquoi cette particule est-elle si difficile à détecter ?

La principale difficulté pour détecter le toponium réside dans sa très courte durée de vie. Le toponium est formé par des quarks top, qui sont parmi les particules les plus lourdes du modèle standard. En raison de leur masse élevée, ces quarks se désintègrent presque instantanément après la création du toponium. Cette désintégration rapide empêche les scientifiques de l’observer directement avant qu’elle ne disparaisse.


En plus de sa durée de vie ultra-courte, le toponium est une particule unique, différente de toutes celles étudiées jusqu’à présent. Contrairement à d’autres particules similaires, appelées « quarkonia », qui se désintègrent généralement par un processus où la matière et l’antimatière s’annihilent mutuellement, le toponium se désintègre d’une manière différente. Dans ce cas, ce sont les quarks eux-mêmes qui se transforment, ce qui complique encore son identification.

CERN LHC FCC particule hadron

Crédit : iStock

Crédits : -Dant-/istock

Un modèle encore à confirmer

Malgré les résultats prometteurs, les scientifiques restent prudents. Bien que l’hypothèse d’un toponium soit soutenue par les données, d’autres explications sont possibles, notamment celle d’une particule de Higgs supplémentaire. Cette hypothèse serait un prolongement des théories existantes sur le boson de Higgs, la particule découverte en 2012 qui joue un rôle clé dans la manière dont les autres particules acquièrent leur masse.

Pour confirmer ou infirmer l’existence du toponium, les chercheurs prévoient de recourir à un modèle plus précis de cette particule, ainsi qu’à des expérimentations supplémentaires avec les détecteurs ATLAS, l’autre grande expérience du LHC. Ils espèrent ainsi solidifier la preuve de cette découverte et peut-être repousser encore plus loin les frontières de la physique des particules.


Une découverte qui ouvre de nouvelles perspectives

Si la découverte du toponium est confirmée, elle constituerait un véritable bouleversement dans la physique des particules. Cette particule pourrait non seulement permettre de mieux comprendre les propriétés des quarks top, mais aussi aider à éclaircir certains des mystères non résolus du Modèle standard.

En particulier, elle pourrait fournir des indices sur des phénomènes qui échappent encore aux théories actuelles, comme la matière noire et l’énergie noire, des éléments fondamentaux de l’univers qui ne peuvent pas encore être expliqués par les connaissances scientifiques actuelles.

Le toponium serait aussi un objet d’étude fascinant pour les chercheurs en physique théorique, qui tentent de créer une version plus complète de la physique des particules, en intégrant des éléments comme la gravité quantique. La détection de cette particule pourrait bien être le premier pas vers une nouvelle révolution scientifique, ouvrant la voie à une compréhension encore plus profonde des lois de l’univers.

En somme, bien que la découverte du toponium ne soit pas encore confirmée, elle marque un tournant dans l’exploration de la physique des particules. Le LHC continue de repousser les limites de notre compréhension du monde subatomique, et cette potentielle découverte pourrait être l’une des clés pour résoudre certains des plus grands mystères de l’univers.

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