Dernièrement, des chercheurs américains et finlandais ont fait une découverte surprenante : une guêpe parasitoïde qui poignarde ses hôtes et aspire leur liquide sanguin avant que ses larves ne les mangent de l’intérieur. Cette nouvelle guêpe terrifiante a été découverte en Amazonie, dans une réserve naturelle au Pérou.
Une nouvelle guêpe amazonienne
Si les abeilles et les frelons asiatiques font souvent couler de l’encre dans les médias scientifiques, les guêpes ne sont pas en reste. Il y a quelques semaines, des scientifiques ont par exemple découvert une nouvelle espèce de petite guêpe dans de l’ambre birman datant du Crétacé moyen. Cette guêpe se distingue par de mystérieuses structures bulbeuses au bout de chacune de ses antennes. Un article publié dans la revue ZooKeys en septembre 2023 évoque cette fois une nouvelle espèce de guêpe quant à elle bien vivante, découverte dans la réserve nationale d’Allpahuayo-Mishana (Pérou), en pleine Amazonie.
Cette nouvelle espèce a été étudiée dans le cadre d’un projet plus vaste de l’Université d’État de l’Utah (États-Unis), en collaboration avec l’Université de Turku (Finlande), dont le but est d’en apprendre davantage sur les insectes volants dans le sous-étage de la forêt tropicale. Baptisée Capitojoppa amazonica, la guêpe a donc été retrouvée dans un des nombreux pièges tendus par les scientifiques.
Un procédé plutôt effrayant
Dans leur compte rendu, les chercheurs disent avoir découvert 109 nouvelles espèces, dont la fameuse Capitojoppa amazonica. Si la guêpe en question mesure jusqu’à 1,7 cm de long, elle se distingue surtout par son caractère d’endoparasitoïde solitaire. En effet, l’insecte est parasitoïde puisque capable de pondre un œuf unique dans le corps de son hôte. Le procédé est plutôt effrayant : lorsque la guêpe monte sur sa proie, elle la caresse avec ses antennes de manière frénétique avant d’y pondre un œuf. Pour ce faire, la guêpe perce d’abord son hôte à l’aide de son ovipositeur, un genre de tube pointu.
Plusieurs jours plus tard, les œufs donnent des larves dont la première tâche est de dévorer l’hôte de l’intérieur. Ces mêmes larves continuent ensuite de se développer à l’intérieur d’une coquille protectrice dure, avant d’atteindre leur taille adulte et de se libérer pour prendre leur envol.
Néanmoins, certaines femelles de l’espèce peuvent décider d’attaquer certaines proies sans avoir l’intention d’y pondre un œuf. Lorsque cela se produit, la guêpe poignarde sa victime et suce son hémolymphe (liquide sanguin). Selon les chercheurs, cela permet aux femelles de récolter de précieux nutriments servant à la maturation des œufs.
