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Une nouvelle espèce de petite guêpe aux antennes mystérieuses

Une nouvelle espèce de petite guêpe aux antennes mystérieuses

  • jeudi 5 octobre 2023
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Une équipe de chercheurs de l’Université de l’Oregon décrit un nouveau genre et une nouvelle espèce de mini-guêpe découverte dans de l’ambre birman du Crétacé moyen. L’insecte se distingue notamment des autres spécimens avec une mystérieuse structure bulbeuse située à l’extrémité de chaque antenne.


Piégée dans l’ambre


L’ambre est une résine fossilisée produite par certains arbres, principalement des espèces d’Agathis (de la famille des Araucariaceae). Les fossiles conservés dans l’ambre se forment lorsque des insectes, des feuilles, des fleurs et d’autres formes de vie entrent en contact avec cette résine collante et visqueuse. Elle emprisonne alors ces organismes, les préservant ainsi de la décomposition et des ravages du temps.







L’ambre du Myanmar (anciennement connu sous le nom de Birmanie) est particulièrement célèbre pour ses gisements riches en fossiles. Plus de 2 200 espèces d’arthropodes, un groupe diversifié comprenant des insectes, des arachnides et d’autres créatures à exosquelette, y ont en effet été identifiées à ce jour.


À cette longue liste s’ajoute une nouvelle espèce de guêpe prélevée dans une résine vieille de 100 millions d’années. Les scientifiques ont nommé le nouveau spécimen Carradiophyodus saradae.


Les caractéristiques du spécimen, qui appartient à la famille disparue des Carradiophyodidae, sont sa petite taille corporelle (1,3 mm seulement), l’absence de coudes, des antennes allongées à quinze segments et une profonde fente au sommet de la tête. Plus intéressant encore, les chercheurs ont remarqué de grandes structures expansées non identifiées attachées à chaque antenne.







« Nous n’avons trouvé aucun fossile ou insecte existant avec de telles structures », note George Poinar, principal auteur de ces travaux publiés dans Life.


guêpe
Crédits : George Poinar, Jr. and al; elife 2023

Les restes d’une cochenille ?


De ce fait, les chercheurs ne peuvent que faire des suppositions éclairées sur ce qu’elles pourraient être. « Il pourrait s’agir de minuscules graines de plantes, de sécrétions de plantes ou d’œufs provenant d’un hôte parasité par la guêpe« , note le chercheur.


Ce dernier point est particulièrement intéressant. Rappelons en effet que contrairement aux guêpes sociales, qui construisent des nids et vivent en colonies, les mini-guêpes (ou guêpes parasitoïdes) ont un mode de vie différent. Ces insectes pondent leurs œufs à l’intérieur ou sur un autre organisme, généralement un autre insecte, qui servira de nourriture à leurs larves. Ces dernières se développent ensuite en consommant l’hôte vivant de l’intérieur.


Ici, en l’occurrence, les chercheurs avancent l’idée que cette mini-guêpe s’attaquait probablement à des cochenilles. Il s’agit de parasites qui se délectent de la sève de certaines plantes. L’un de ces insectes a en effet été retrouvé incrusté dans le même morceau d’ambre.










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