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Un calmar colossal enfin filmé 100 ans après sa découverte — et c’est un spécimen particulier !

Un calmar colossal enfin filmé 100 ans après sa découverte — et c’est un spécimen particulier !

  • samedi 26 avril 2025
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Une scène digne d’un rêve de biologiste marin a été capturée dans les profondeurs glacées de l’océan Austral : pour la toute première fois, un calmar colossal juvénile a été filmée vivant dans son habitat naturel, près des îles Sandwich du Sud. Une image aussi rare que précieuse d’un animal mythique que l’on connaissait jusqu’ici presque uniquement à travers ses restes.


La découverte a eu lieu le 9 mars 2025, à 600 mètres de profondeur, grâce à un robot sous-marin (ROV) nommé SuBastian, déployé depuis le navire de recherche Falkor du Schmidt Ocean Institute. Sur les images capturées, on peut voir un jeune calmar translucide, mesurant 30 cm, se déplacer calmement dans l’obscurité abyssale, ses fins tentacules flottant doucement derrière lui.

L’expédition visait à identifier de nouvelles formes de vie marine. Pour ce projet, le Schmidt Ocean Institute a collaboré avec le Nippon Foundation-Nekton Ocean Census et GoSouth, un programme conjoint de l’Université de Plymouth (Royaume-Uni), du Centre Helmholtz de recherche océanique GEOMAR (Allemagne) et du British Antarctic Survey.

Une créature légendaire enfin observée vivante

Le calmar colossal (Mesonychoteuthis hamiltoni) est l’un des animaux les plus mystérieux de la planète. Officiellement identifié il y a un siècle, il est considéré comme le plus grand invertébré connu, surpassant même le célèbre calmar géant (Architeuthis dux). À l’âge adulte, il peut atteindre 14 mètres de long et peser jusqu’à 500 kg. Ses yeux gigantesques, aussi gros qu’un ballon de football (27 cm), lui permettent de voir dans les ténèbres marines.


Et pourtant, malgré sa taille impressionnante, il est pratiquement invisible. Les scientifiques ne disposent que d’une poignée de spécimens entiers, souvent récupérés morts, et la majorité des informations proviennent de fragments retrouvés dans les estomacs de cachalots.

« C’est passionnant de voir les premières images in situ d’un jeune colossal, et touchant de penser qu’ils ignorent totalement l’existence des humains », a déclaré Kat Bolstad, spécialiste des calmars à l’Université de technologie d’Auckland. L’événement est d’autant plus marquant qu’il coïncide avec le centenaire de la découverte de l’espèce, en 1925, à partir de bras retrouvés dans un cachalot.

Les calmars colossaux vivent à des profondeurs variables selon leur âge : les plus jeunes évoluent autour de 500 mètres, les adolescents entre 500 et 2 000 mètres, et les adultes dans des zones encore plus profondes, quasi inaccessibles à la plupart des instruments actuels.

Une deuxième surprise sous la glace

Ce n’est pas la seule trouvaille spectaculaire de l’expédition. Quelques semaines plus tôt, en janvier, une autre équipe à bord du Falkor avait capté la toute première vidéo d’un calmar de verre glaciaire (Galiteuthis glacialis) dans son habitat naturel. Deux espèces rares, filmées en si peu de temps ? Cela montre à quel point les abysses recèlent encore des secrets à découvrir.

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