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Un arbre rare originaire d’Océanie pourrait lutter contre le VIH

Un arbre rare originaire d’Océanie pourrait lutter contre le VIH

  • mardi 11 février 2025
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Aujourd’hui, l’EBC-46 qui provient des graines d’un arbre australien aide à traiter les tumeurs cancéreuses. Cependant, une étude récente menée aux États-Unis laisse penser que cette substance pourrait à l’avenir également jouer un rôle très important dans le traitement du virus de l’immunodéficience humaine (VIH).


Une substance déjà efficace contre le cancer

Relativement récent dans le domaine de la santé, le composé chimique EBC-46 (Tigilanol tiglate) a déjà bouleversé la lutte contre le cancer ces dernières années. Celui qui circule sur le marché sous le nom de marque Stelfonta pourrait toutefois avoir un autre intérêt, selon une étude menée par des chercheurs de l’Université de Stanford (États-Unis) et publiée dans la revue Science Advances le 24 janvier 2025. En effet, les auteurs promettent à ce composé un avenir important dans la lutte contre le VIH.

L’EBC-46 provient de l’arbre rare connu sous le nom de Blushwood Tree (Hylandia dockrillii), endémique des forêts tropicales du nord-est de l’Australie, plus précisément la région du Queensland. La substance a été découverte il y a une dizaine d’années seulement grâce aux techniques de dépistage de médicaments de la société locale QBiotics. Or, il faut savoir que l’EBC-46 a la capacité de se lier à une enzyme particulière : la kinase C (PKC) qui a un rôle clé dans la signalisation cellulaire. Il s’avère en effet que cette dernière réagit à plusieurs procédés cellulaires, dont la croissance et la différenciation des cellules ou encore l’apoptose (autodestruction).

SIDA VIH
Crédits : Megaflopp / iStock

Un espoir de taille pour les patients

Les auteurs de l’étude ont rappelé que la PKC s’implique également dans d’autres maladies, notamment le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA) induit par le VIH. Or, les chercheurs désirent explorer le lien potentiel entre cette enzyme et le virus. Dans la mesure où certaines cellules servent en quelque sorte d’abri au virus, il parvient à échapper aux attaques immunitaires des traitements que suivent les patients. Les scientifiques désirent donc trouver un moyen d’identifier ces cellules dites latentes, de les exposer plus facilement aux traitements et donc de les éliminer de manière plus efficace.


En cas de succès, cela permettrait de réduire la charge médicamenteuse des 38 à 44 millions de personnes séropositives dans le monde ainsi que les pertes économiques liées au régime actuel de gestion du VIH. La prochaine étape des travaux consistera à mener des tests poussés en laboratoire sur des animaux avant de passer éventuellement aux humains.

Rappelons tout de même que cette maladie a tué environ 42,3 millions de personnes depuis le début de l’épidémie, dont environ 600 000 sur la seule année 2023 selon une publication du Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida.

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