(Agence Ecofin) - En Tunisie, la faiblesse de la rémunération fait partie des nombreux problèmes qui minent le travail de la presse locale. La situation a récemment poussé les journalistes à manifester pour avoir de meilleures conditions de travail.
En Tunisie, le gouvernement se prépare à augmenter les salaires de base dans le secteur de la presse écrite. Dans ce cadre Malek Ezzahi, le ministre des affaires sociales, a reçu, le 23 mai, le directeur exécutif de la Fédération Tunisienne des Directeurs de Journaux (FTDJ), Mohamed Laroussi Ben Salah et le représentant de la Fédération de l’Information, Mohamed Hedi Tarchouni.
Selon le compte rendu de leur réunion, leur séance de travail a permis d’examiner les points préliminaires pour la signature de l’accord d’augmentation des salaires dans les secteurs de la presse écrite et électronique. Malgré tout, aucun des participants n’a donné une estimation du temps que prendra la mise en place des nouveaux barèmes de paiement.
Cette réunion intervient quelques jours après de vives critiques des professionnels de la presse sur le respect de leurs libertés et leurs conditions de travail. Le 5 mai dernier, plusieurs journalistes tunisiens avaient manifesté contre les difficultés faites aux professionnels de leur secteur dans l’exercice quotidien de leur métier.
L’augmentation des salaires permettrait aux journalistes de s’éloigner de la précarité, mais, la mise en place d’un cadre légal ne garantit pas toujours son application. Il faut rappeler que certains journalistes tunisiens se sont plaints de ne pas gagner le salaire minimum garanti par la loi pour leur profession qui est de 1400 dinars (environ 280 000 FCFA) selon plusieurs médias locaux.
Servan Ahougnon