(Agence Ecofin) - Au Tchad, le régulateur a suspendu 12 quotidiens pour 3 mois. Il leur reproche de ne pas avoir, conformément à la loi, un directeur de publication et un rédacteur en chef d'un niveau Bac+3 au moins formés en journalisme. Les médias concernés devront y remédier pour ne pas être sanctionnés plus sévèrement.
Au Tchad, la Haute autorité des médias audiovisuels (HAMA) du Tchad a suspendu 12 quotidiens locaux pour une durée de trois mois. Le régulateur a suspendu ces médias « pour défaut de mise en conformité avec la loi », d’après un arrêté rendu public le 7 septembre.
Selon la HAMA, qui avance une loi datant de 2018, « tout organe ou périodique doit avoir un directeur de publication et un rédacteur en chef tous deux formés en journalisme avec un niveau Bac+3 au moins ». Le régulateur a prévenu que si la situation n’était pas régularisée le temps de la suspension, les médias devraient s’attendre à des « sanctions plus rigoureuses ».
Pour Max Laoungar, président de la Ligue tchadienne des droits de l'homme (LTDH), « c'est une honte. La Hama doit relever ses mesures rapidement et leur donner un délai raisonnable pour que ces journaux puissent se conformer à la nouvelle loi ».
Servan Ahougnon
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