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Photovoltaïque nucléaire : une nouvelle batterie génère de l’électricité grâce aux déchets radioactifs

Photovoltaïque nucléaire : une nouvelle batterie génère de l’électricité grâce aux déchets radioactifs

  • mercredi 19 mars 2025
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Aux États-Unis, des scientifiques ont mis au point une batterie électrique capable de générer de l’énergie en captant les ondes électromagnétiques des déchets nucléaires. Ce concept est potentiellement révolutionnaire puisqu’il permettrait ainsi de donner une seconde vie à ces déchets dangereux.


Une batterie au césium 137

Dans des pays comme les États-Unis et la France, le nucléaire incarne une très importante part du mix énergétique national. Il faut dire que les infrastructures comme les centrales nucléaires sont capables de produire de l’énergie décarbonée tout en prenant moins de place que les parcs solaires et éoliens à puissance égale. Cependant, les centrales génèrent des déchets radioactifs souvent très dangereux pour l’environnement et la santé humaine.

Et si l’on donnait une seconde vie à ces déchets au lieu de les stocker massivement ? Cette idée est celle d’une équipe de l’Université d’État de l’Ohio (États-Unis), comme le révélait une publication dans la revue Optical Materials : X le 1er février 2025. Selon ses auteurs, le combustible usé peut être utilisé pour produire de la lumière, ensuite convertie en électricité par une cellule photovoltaïque.

Le système en question a recours à des déchets nucléaires qui émettent des rayonnements gamma interagissant avec des cristaux scintillants, produisant donc de la lumière. Dans le cadre de leurs tests sur leur prototype dont la taille est de seulement quatre centimètres cubes, les chercheurs ont utilisé du cobalt 60 ainsi que du césium 137.


déchets radioactifs nucléaire
Crédits : D5481026 / Wikimedia Commons

Des résultats assez prometteurs avec ces déchets nucléaires

Selon les résultats, les scientifiques ont mesuré une puissance de 288 nanowatts avec une alimentation au césium 137 et 1,5 microwatt en ce qui concerne le cobalt 60. Évidemment, ces quantités d’énergie semblent très faibles, mais pour les auteurs de l’étude, elles sont néanmoins suffisantes pour alimenter de petits capteurs. De plus, cette batterie nucléaire pourrait être mise à l’échelle afin de répondre à des besoins plus importants. Elle pourrait aussi entre autres faire l’objet d’une utilisation dans des centres de stockages de déchets nucléaires et être ainsi exposée à des rayonnements ionisants.

« Le photovoltaïque nucléaire pourrait constituer une option viable pour récupérer le rayonnement ambiant qui serait autrement gaspillé avec des applications potentielles dans les piscines de stockage de déchets nucléaires ou les systèmes nucléaires spatiaux », peut-on lire dans l’étude.

Les chercheurs ont également précisé que le concept avait une grande marge de progression et qu’il pourrait à l’avenir se faire une place importante dans l’industrie. L’objectif est évidemment de réduire l’impact environnemental des centrales nucléaires en diminuant la quantité de déchets grâce à cette forme de recyclage.

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