(Agence Ecofin) - Au Nigeria, le secteur agricole contribue à hauteur de 22 % au PIB et emploie environ 34 % de la population active. Pour financer la mise en œuvre de ses programmes phares de subventions au profit des agriculteurs, le gouvernement compte également sur le soutien de ses partenaires internationaux.
Le Nigeria vient d’obtenir un prêt de 12 milliards de yens (80,3 millions $) de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) dans le cadre de son programme de subvention agricole phare baptisé « National Agricultural Growth Scheme and Agro-Pocket » (NAGS-AP). Ce programme mis en œuvre sur la période 2023-2027, vise à améliorer l’accès à des intrants agricoles de qualité à moindre coût pour plus de 5 millions d’agriculteurs à travers le pays à terme.
Dans un communiqué publié le 30 mars 2025 sur son site, le ministère de l’Agriculture a révélé que l’appui financier du Japon devrait permettre l’amélioration de la qualité des semences de riz, le renforcement de la distribution des intrants agricoles, l’amélioration des services de vulgarisation et l’intensification de la participation du secteur privé à la production d’intrants agricoles.
« Si l’amélioration de la qualité des semences est cruciale, nous reconnaissons que la diffusion des connaissances l’est tout autant. Nous exploiterons les technologies numériques pour améliorer les services de vulgarisation, notamment en utilisant des applications mobiles afin d’aider les agriculteurs à prendre des décisions éclairées et à s’adapter plus rapidement aux défis », peut-on également lire dans le communiqué.
Cette annonce est à inscrire dans un contexte où la production nigériane de riz paddy a baissé de 7 % à 8,3 millions de tonnes en 2024/2025. Dans son dernier rapport sur le marché céréalier au Nigeria, publié le 19 mars dernier, le Département américain de l’agriculture (USDA) prévoit que la récolte devrait encore baisser de 5 % à 7,9 millions de tonnes en 2025/2026.
Parmi les principales raisons évoquées par l’organisme américain pour expliquer ce déclin, figurent notamment le coût élevé des intrants qui amène certains agriculteurs à réduire les surfaces emblavées. D’après l’USDA, la superficie dédiée à la riziculture dans le pays devrait chuter de 9 % à 3,2 millions d’hectares en 2025/2026.
Rappelons qu’à travers son projet NAGS-AP, le gouvernement nigérian subventionne à hauteur de 50 % le prix d’achat des engrais au profit des agriculteurs bénéficiaires.
Stéphanas Assocle
Édité par Wilfried ASSOGBA
Lire aussi:
24/03/2025 - Le Nigeria veut aménager 10 millions d’hectares de terres agricoles d’ici 2035