(Agence Ecofin) - Le Nigeria a produit 1,02 million b/j en mai. Une chute record due à la récurrence de problèmes structurels qui ont fait perdre au pays son rang de premier producteur africain d’or noir.
Une étude publiée mi-juin par la Banque mondiale (BM) révèle que l’ambiguïté autour de la réglementation juridique et fiscale de l’industrie pétrolière du Nigeria contribue à la chute de la production nationale.
Question: What would Business Unusual look like?
- Reducing Inflation
- Addressing the mounting fiscal pressures at the federal and sub-national levels
- Catalyzing private investment to boost job creation
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— World Bank Nigeria (@WBG_Nigeria) June 14, 2022
Le rapport de l’institution internationale titré : « The Continuing Urgency of Business Unusual », indique que cette situation a empêché les autorités de lancer au cours des 15 dernières années, un cycle d’attribution des droits pétroliers dans le pays. Ceci, en dépit du déclin naturel de la production nationale du Nigeria qui baisse d’environ 10 à 15 % chaque année.
Pour la BM, le pays pétrolier doit opérer des choix stratégiques pour rester compétitif sur l’échiquier pétrolier régional et mondial. Si, pour la Banque, la réforme introduite par la loi sur le pétrole, adoptée en 2021, est un pas significatif dans ce sens, d’autres mesures doivent être envisagées.
Parmi celles-ci, l'institution multilatérale suggère que le pays allège les conditions fiscales en vigueur dans le secteur pétrolier, en raison des freins qu’elles représentent pour l’attractivité des ressources pétrolières du pays. La démarche pourrait aider à dynamiser les investissements dans l’exploitation pétrolière nationale qui fait face à une vague de départs des multinationales actives au Nigeria.
Une autre piste stratégique pour le Nigeria consisterait à améliorer l'efficacité administrative de la société publique du Pétrole (NNPC), tout en supprimant définitivement les subventions sur les produits pétroliers en ce qu’elles absorbent une part considérable du budget de l’Etat.
« La suppression des subventions sur l'essence contribuera grandement à inverser le déclin de la production pétrolière », a conclu le rapport.
Abdel-Latif Boureima
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