(Agence Ecofin) - Le port de Walvis Bay est devenu l’alternative préférée pour l’approvisionnement des Etats enclavés d'Afrique australe face aux mauvaises performances des ports et chemins de fer sud-africains. Pour intensifier les volumes échangés avec ses voisins, la Namibie investit dans le développement du transport ferroviaire.
La flotte de TransNamib, l’autorité nationale des chemins de fer de Namibie, est en passe d’être renforcée grâce à un prêt de 2,6 milliards de dollars namibiens approuvé par la Banque de développement de Namibie (DBN) et la Banque de développement d'Afrique australe (DBSA). Ce financement est destiné à « rénover une partie des véhicules ferroviaires, acquérir du nouveau matériel roulant, moderniser l'atelier de TransNamib, moderniser les équipements de signalisation, acheter des pièces de rechange et du matériel connexe ».
Avec les travaux de rénovation en cours sur le réseau ferroviaire national depuis fin décembre 2020, la nécessité d’agrandir le parc de véhicules ferroviaires devient de plus en plus évidente. Lesdits travaux prévus pour s’achever en 2023, couvrent un linéaire de 107,5 km et concernent la ligne reliant le port de Walvis Bay à Kranzberg (région d’Arandis). Le projet fait partie d’un plan qui vise à faire de la Namibie un hub logistique pour certains pays enclavés de l’Afrique australe, dans un contexte où l’état de délabrement des rails sud-africains lui fait perdre une partie du trafic transit.
La Namibie voudrait ainsi faire de son complexe portuaire de Walvis Bay le maillon incontournable de la chaine de transit des minerais et gisements de la région minière de la Copperbelt en Zambie. Le déploiement des matériels roulants augmentera les capacités opérationnelles de TransNamib. L’ensemble des projets en cours de développement dans le pays devraient aussi faciliter le commerce régional et stimuler les économies de la Namibie et de la Zambie.
Henoc Dossa
