(Agence Ecofin) - Au Mozambique, l’insurrection armée qui a éclaté en 2017 à proximité des réserves de gaz du pays met à mal le déroulement des activités de développement de ces ressources. Si Mozambique LNG et Rovuma LNG sont directement affectés, Coral South FLNG se déroule sans encombre.
Ernesto Max Tonela (photo), le ministre mozambicain de l’Energie a confirmé que la production commerciale de l’installation flottante de production de GNL Coral South est en bonne voie pour démarrer comme prévu l’année prochaine. C’est une déclaration qui s’inscrit en prélude de la 10ème conférence des producteurs-consommateurs de GNL, organisée par le Japon et qui aura lieu le 5 octobre prochain.
« La production commerciale reste un objectif pour 2022. C’est la toute première étape, mais une étape importante, pour que le Mozambique rejoigne le rang des pays producteurs de GNL », a-t-il affirmé. Cette précision est opportune dans le sens où elle intervient dans un contexte sécuritaire tendu dans le bassin gazier du nord du Mozambique, en raison des affrontements qui opposent l’armée et les insurgés islamistes affiliés à l’Etat islamique.
L’instabilité affecte déjà les projets Mozambique LNG de TotalEnergies et Rovuma LNG d’Exxon Mobil, car leurs plateformes de production sont situées à terre tandis que celle de Coral South (Eni) est située en mer.
La décision finale d’investissement sur Coral South qui produira 3,4 millions de tonnes de GNL par an, a été prise en 2017, soit la même année que le début de l’insurrection armée à laquelle fait face la zone. Un an plus tôt, Eni et ses autres partenaires sur le projet avaient signé un accord pour vendre à BP la totalité de la production du site pendant 20 ans.
Olivier de Souza
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