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Mars : les futurs habitats construits grâce à une technique de la Rome antique ?

Mars : les futurs habitats construits grâce à une technique de la Rome antique ?

  • lundi 23 décembre 2024
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En Iran, des ingénieurs estiment que les premières habitations martiennes devraient intégrer du régolithe, mais également certains fluides corporels comme du sang et de l’urine. Autrement dit, les astronautes devront donner de leur personne pour construire leurs logements sur Mars.


Des additifs organiques pour un meilleur béton sur Mars

Tout d’abord, rappelons que le sol martien est composé d’une couche de régolithe, c’est-à-dire la partie du sol qui recouvre la roche mère. Comme sur la Lune où on le retrouve aussi, la construction des premiers habitats (colonie ou base permanente) sur la planète rouge devrait intégrer ce fameux matériau. Toutefois, des ingénieurs de l’Université Kharazmi à Téhéran (Iran) ont récemment évoqué la possibilité d’utiliser une technique qui date de la Rome antique pour optimiser la construction.

La publication, à paraitre dans la revue Acta Astronautica en janvier 2025, détaille cette technique qui devrait à la fois intégrer du régolithe martien et certains fluides corporels qui proviennent des astronautes eux-mêmes. Dans les faits, il est question d’associer le régolithe à du sang et de l’urine. L’objectif ? Fabriquer un béton qui possède à la fois des propriétés de résilience, de résistance ainsi que d’autoguérison.

« Les anciens Romains utilisaient des additifs organiques, y compris du sang animal, principalement pour améliorer la durabilité et la maniabilité de leur mortier. Bien que ce soit un peu étrange, le sang peut être utilisé pour créer du béton ou des briques solides pour la construction sur Mars », peut-on ainsi lire dans l’étude.


Mars Perseverance rivière
Crédits : NASA/JPL

Utiliser l’albumine sérique humaine comme liant

Afin de vérifier leur théorie, les ingénieurs iraniens ont tenté de reproduire le matériau sur Terre. Ils ont utilisé des sédiments qui proviennent de la planète rouge afin de réaliser plusieurs mélanges. Pour l’instant, les chercheurs ont testé pas moins de onze options de béton. Selon eux, il serait possible d’adapter la composition en fonction des régions, et donc des spécificités du régolithe local. En ce qui concerne le sang, les auteurs ont précisé qu’il s’agissait plutôt de plasma et surtout d’albumine sérique humaine, une protéine potentiellement capable de lier les agrégats de régolite lors de la fabrication du béton.

Évoquons le fait que le plasma, qui constitue plus de la moitié du sang humain, a la particularité de se régénérer rapidement. Néanmoins, les estimations des chercheurs interrogent puisque 72 semaines seraient nécessaires pour qu’un astronaute puisse délivrer assez de plasma pour construire une habitation. Il s’agit donc d’un laps de temps assez préoccupant qu’il serait toutefois possible de diviser par le nombre d’astronautes présents.

Enfin, outre la question de l’habitat sur Mars, celle de l’énergie se pose également. En 2023, une étude mentionnait le régolithe martien comme étant une possible solution pour la fabrication de batteries grâce à l’impression 3D.

Retrouver cet article sur Sciencepost
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