Dernièrement, les scientifiques d’une étude écossaise ont affirmé que l’exposition au dioxyde d’azote, entre autres, avant également un lien avec un nombre non négligeable d’hospitalisations en psychiatrie. Ces recherches appuient d’autres études antérieures qui avaient déjà établi un lien entre pollution atmosphérique et santé mentale.
Quatre polluants majeurs passés au crible
Selon une publication de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) du 24 octobre 2024, pas moins de 4,2 millions de décès prématurés auraient été provoqués par la pollution de l’air ambiant dans le monde en 2019. Par ailleurs, 99 % de la population mondiale vivrait dans des endroits qui dépassent les seuils de l’OMS concernant la qualité de ce même air.
La pollution atmosphérique favorise l’apparition d’accidents vasculaires cérébraux, de cardiopathies, de cancers du poumon, mais également d’affections respiratoires chroniques ou aiguës. Toutefois, les effets sur la santé mentale ne seraient pas négligeables, comme l’affirme une étude publiée dans la revue BMJ Open le 18 décembre 2024. Une équipe de l’Université de St Andrews (Écosse) a affirmé que des niveaux importants de pollution atmosphérique augmenteraient de manière considérable les hospitalisations pour troubles mentaux.
Les auteurs ont collecté les données relatives à 202 237 personnes de plus de dix-sept ans, des informations concernant leur état de santé et leurs admissions à l’hôpital entre 2002 et 2017 pour différentes maladies respiratoires, infectieuses, mentales ou encore troubles du comportement. Or, les chercheurs ont analysé les conséquences de quatre polluants majeurs : dioxyde d’azote (NO2), dioxyde de soufre (SO2), ainsi que deux sortes de particules fines (PM10 et PM2,5).

Réduire les risques liés à la pollution et alléger les hôpitaux
Selon les résultats, les personnes exposées à des niveaux élevés de dioxyde d’azote et de particules fines présentent un risque plus important d’admission à l’hôpital. Or, si ces admissions concernent certaines maladies physiques, il est également question de troubles mentaux tels que la schizophrénie et autres troubles de la personnalité ou encore les troubles bipolaires.
Validée par des pairs, l’étude écossaise apporte des preuves supplémentaires du lien qui existe entre la pollution de l’air et la santé mentale. En revanche, les chercheurs ont rappelé qu’il s’agissait ici d’une étude observationnelle, si bien qu’aucune conclusion définitive ne peut être apportée pour l’instant. Toutefois, il faut savoir qu’une étude chinoise avait déjà mentionné des conclusions qui vont dans le même sens en 2017 ainsi que d’autres recherches similaires.
Enfin, les chercheurs écossais appellent les acteurs de la sphère politique à proposer davantage de mesures qui visent la réduction de la pollution atmosphérique. Des interventions qui ciblent certains polluants, l’instauration de zones zéro émission ou encore des incitations au recours aux énergies renouvelables pourraient réduire les risques et ainsi alléger le fardeau des soins hospitaliers sur le long terme.