(Agence Ecofin) - Il y a environ deux semaines, le ministre saoudien de l'Energie, Abdelaziz ben Salmane, avait exprimé son inquiétude quant à la volatilité du marché mondial de l'or noir. L’idée d’une réduction de la production était depuis envisagée.
Le cartel des pays exportateurs de pétrole et ses alliés réunis dans l’Opep + ont annoncé, lundi 5 septembre, qu’ils projettent de réduire la production d’or noir de 100 000 barils par jour à partir du mois d’octobre.
La démarche s’inscrit dans une dynamique de stabilisation du marché énergétique mondial. Elle vise à soutenir les cours du brut alors que des craintes émergent quant à leur possible effondrement.
Selon Giovanni Staunovo, analyste des matières premières chez UBS Group AG, cette nouvelle indique la volonté de l’OPEP + « de défendre les prix du pétrole pour qu'ils restent au-dessus du niveau de 90 dollars le baril ». Ceci, dans un contexte où le cours du Brent, standard utilisé dans la fixation du prix du pétrole brut, a connu trois mois successifs de recul.
Par ailleurs, la décision de l’organisation implique un retour aux taux de production du mois d’août alors que le président américain, Joe Biden, avait appelé le cartel à agir pour baisser les cours du pétrole. Des instances qui ont conduit à une légère augmentation de la production en septembre.
Si la décision de l’OPEP + ne va pas significativement affecter les volumes de brut produits par le groupe, de nombreux analystes soulignent d’éventuels risques pour les pays consommateurs qui devront composer avec une hausse généralisée des pressions, renforcée par la possibilité d’un déficit énergétique.
Abdel-Latif Boureima
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