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Les effets étonnants et inquiétants de l’arrêt du sucre sur l’organisme

Les effets étonnants et inquiétants de l’arrêt du sucre sur l’organisme

  • vendredi 21 février 2025
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Il est assez souvent rappelé que le sucre est addictif et qu’il s’agit même d’une des plus importantes addictions. Les chercheurs d’une étude américaine ont listé les réactions diverses en lien avec l’arrêt de cette substance. Or, il s’avère que la période de sevrage s’accompagne de transformations physiologiques assez profondes.


Le sucre : aussi addictif qu’une drogue

Omniprésent dans notre alimentation, le sucre (glucose) est aussi addictif que certaines drogues, en témoigne la libération de dopamine, un neurotransmetteur en lien avec le plaisir et la récompense, lors de sa consommation. Ainsi, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande de limiter sa consommation de sucres libres ou cachés à moins de 50 grammes par jour (idéalement 25 g), soit l’équivalent de six cuillères à café.

Que se passe-t-il lorsque l’on stoppe les apports en sucre ? Une étude publiée dans la revue British Journal of Sports Medicine en 2017 permet de se rendre compte des effets de l’arrêt de cette substance. Pilotées par le Saint Luke’s Mid America Heart Institute (États-Unis), ces recherches permettent de comprendre la vraie nature de notre relation avec les aliments sucrés.

sucre
Crédits : AndreyPopov / iStock

Des réactions biochimiques et des transformations physiologiques

Au centre du processus se trouve le striatum, la partie intérieure du cerveau qui régule notamment la motivation et les impulsions. Il s’agit probablement de la zone cérébrale la plus importante concernant la prise de décision et elle joue également un rôle dans les phénomènes d’addiction. Or, les récepteurs dopaminergiques D1 et D2 de la zone connaissent une phase de déséquilibre après la diminution ou l’arrêt de la consommation de sucre. Ce n’est pas surprenant dans la mesure où il est question d’un état de sevrage plus ou moins soudain à la suite de vagues régulières de dopamine.


Le sevrage cause différents troubles d’ordre clinique chez certaines personnes : irritabilité, fatigue extrême, hyperactivité, anxiété, encéphalites ou encore fringales. Ces symptômes montrent que l’organisme apprend à nouveau à fonctionner sans sa dose quotidienne de sucre. Cependant, il est aussi question de transformations physiologiques plus importantes. Citons par exemple les cellules intestinales, contraintes de se réorganiser afin d’utiliser les graisses et autres protéines après avoir été habituées à une omniprésence de glucose. Le sevrage peut également impacter l’horloge biologique interne des personnes, au niveau du cycle veille-sommeil et des rythmes circadiens. Durant quelques semaines, l’organisme est en effet dans un état d’éveil nocturne étonnant, malgré une accumulation de fatigue durant la journée.

Citons aussi la possible présence d’un syndrome prolongé de sevrage, une période post-sevrage qui peut durer des mois, voire des années. Les symptômes possibles en lien avec ce syndrome sont nombreux : acouphènes, dépression, douleurs musculaires, étranges sensations cutanées, faiblesse psychologique et troubles gastro-intestinaux, entre autres. Or, on retrouve également les mêmes manifestations après l’arrêt de l’alcool ou de certaines substances psychotropes.

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