Principalement caractérisé par le contenu qu’une personne accumule en utilisant par exemple son smartphone, l’encombrement numérique serait une très mauvaise habitude. Selon les experts, ce phénomène, qui touche tout de même 2,5% de la population des États-Unis, représenterait une source de stress et d’anxiété non négligeable.
Une surcharge qui impacte le cerveau
Prenant différentes formes, l’encombrement numérique peut concerner l’accumulation de photos, de vidéos, de captures d’écran ou encore, d’e-mails et de SMS. Toutefois, il peut également s’agir du contenu que l’on publie sur les réseaux sociaux, entre autres. Or, ce phénomène concerne les particuliers, mais également les entreprises à un niveau néanmoins assez différent.
La chaîne américaine CNN a interrogé Susan Albers, psychologue clinicienne au centre médical universitaire Cleveland Clinic (États-Unis). L’experte explique que l’accumulation de fichiers en tout genre est une très mauvaise habitude et évoque un nombre écrasant d’éléments numériques qui déclenchent une surcharge. En conséquence, les individus peuvent ressentir du stress et de l’anxiété à des niveaux potentiellement préoccupants.
Il s’avère que le cerveau humain a tendance à préférer la clarté et se trouve impacté par l’encombrement matériel dans le monde réel. Il semble donc que l’encombrement numérique ait un effet néfaste assez similaire. En ce qui concerne les fichiers et les publications, l’anxiété est souvent liée à la peur d’en perdre l’accès ou le sentiment d’avoir besoin de ces contenus dans un futur plus ou moins proche.

La solution : le désencombrement
Selon Susan Albers, le phénomène dans sa forme la plus grave toucherait environ 2,5 % de la population des États-Unis. Cependant, il est important de souligner que tout le monde n’est pas égal face à cette notion d’encombrement numérique. Pour la spécialiste, la situation devient préoccupante sur le plan de la santé si le « fouillis numérique » sature la mémoire de l’appareil. Il en va de même si traiter avec ce contenu au quotidien devient trop chronophage, au point d’empêcher les personnes d’avoir d’autres activités en société.
Dans certains cas, il convient de réagir. Par exemple, les individus impactés peuvent prendre quelques minutes par jour afin de supprimer certains fichiers ou contenus jugés inutiles. En revanche, cette petite activité est préférable après le travail et pourrait potentiellement rendre les personnes plus productives d’un point de vie psychologique en se déchargeant de cet encombrement. D’autres possibilités existent, comme réduire le temps consacré quotidiennement à la consultation des e-mails ou encore se réserver une journée de détox numérique de temps à autre.
Enfin, il s’avère que pratiquement tout le monde est plus ou moins confronté à l’encombrement numérique. La solution la plus simple reste le désencombrement, mais il est nécessaire d’y consacrer du temps, le but étant de retrouver une certaine sérénité et potentiellement une possibilité d’accroître sa productivité.